Une très forte explosion a secoué le centre de Kaboul peu avant 13h (heure locale), le 27 janvier, faisant apparaître un énorme panache de fumée blanche.
Selon des témoins cités par l'AFP, l'explosion s'est produite dans le quartier abritant des bureaux du ministère de l'Intérieur et ceux de l'Union européenne. «C'était énorme, toutes les vitres ont volé en éclat», a déclaré à l'AFP un libraire installé dans une rue perpendiculaire, à quelques dizaines de mètres de ces institutions.
L'explosion a été causée par une «ambulance piégée» selon Nusrat Rahimi, porte parole du ministère de l'Intérieur, cité par TOLO News. Ce dernier a affirmé que l'ambulance, bourrée d'explosifs, avait explosé après avoir passé le premier checkpoint de la zone.
Selon un dernier bilan du ministère afghan de la Santé cité par l'AFP, au moins 103 morts et 235 blessés sont à déplorer.
«C'est un massacre», a affirmé sur Twitter Dejan Panic, coordinateur de l'ONG italienne Emergency spécialisée en chirurgie de guerre. La photo qui accompagne son message montre de très nombreuses victimes allongées dans les couloirs sous les préaux de l'établissement.
L'attentat a été revendiqué par le porte-parole des Taliban Zabihullah Mujahid, sur WhatsApp. «Un martyr a fait sauter sa voiture piégée près du ministère de l'Intérieur où se trouvaient de nombreuses forces de police», a-t-il écrit.
Il s'agit du troisième attentat en Afghanistan en une semaine après l'attaque de l'hôtel Intercontinental de Kaboul le 20 janvier, revendiquée également par les Taliban, et celle des locaux de l'ONG Save the Children à Jalalabad le 24 janvier, revendiquée par le groupe Etat islamique.