Comme le notent Les Echos, le contraste était saisissant. D'un côté un Bundestag réuni au grand complet le 22 janvier dernier pour célébrer les 55 ans du traité de l'Elysée, signé par le général de Gaulle et le chancelier allemand Konrad Adenauer. De l'autre, une Assemblée nationale des plus clairsemée.
Autre couac : François de Rugy, président de l'Assemblée nationale, avait été reçu au Bundestag avec une standing ovation de la part des députés allemands, alors que le président du Bundestag Wolfgang Schäuble, qui avait pris la peine de s'exprimer en français, n'avait guère d'auditeurs.
On a merdé
Les députés de La République en marche (LREM), forte d'une écrasante majorité au Palais Bourbon, n'ont-ils reçu aucune consigne ? «On a merdé collectivement», a reconnu en privé un député de la majorité, cité sous couvert d'anonymat par l'AFP. On notera également que le photographe de l'agence de presse a vraisemblablement été déstabilisé par l'absentéisme : les photos disponibles sont toutes cadrées de façon plutôt serrée.
D'après le compte des Echos, 150 députés français, soit le quart de la composition du Palais Bourbon avait daigné se déplacer pour une célébration dont l'objectif était de relancer le projet européen.
Le Premier ministre, Edouard Philippe, n'était pas présent non plus, retenu par des autonomistes corses. Quant à la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau, elle est arrivée en retard.