Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé ce 22 janvier 2018 que la Turquie menait son opération Rameau d'olivier contre les Kurdes dans le Nord-Est de la Syrie en accord avec la Russie.
De son côté, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré que Moscou suivait de près la situation et le déroulement de l'offensive turque. Cité par l'agence RIA, Dmitri Peskov a par ailleurs rappelé que Moscou privilégiait le principe de l'unité territoriale de la Syrie, en maintenant le contact avec Ankara d'une part et Damas d'autre part.
L'opération militaire a commencé le 20 janvier dernier par le bombardement de la ville d'Afrin, dans le district sous contrôle kurde du même nom par huit avions de combat turcs de type F-16.
Cette attaque aérienne s'inscrit dans le cadre de l'opération militaire turque appelée «Rameau d'olivier», qui a «commencé de facto sur le terrain» le 20 janvier, selon une déclaration du président turc Recep Tayyip Erdogan.
Extension de l'opération turque en Syrie
Au troisième jour de l'opération en Syrie, l'offensive turque s'est étendue au delà de la région de l'Afrin pour toucher le district d'Azaz, plus à l'est.
La Turquie a vu rouge après l'annonce de Washington de déployer une force frontalière dans le nord de la Syrie à la frontière turque. L’administration américaine envisagerait entre autres de porter son effectif à 30 000 hommes et d'en confier la direction aux Unités de protection du peuple kurdes (YPG) ennemis jurés d'Ankara. En réponse à cette initiative, le président Recep Tayyip Erdogan avait alors menacé le 14 janvier de lancer une offensive contre la localité d'Afrin contrôlée par des combattants kurdes. Une menace mise à exécution par l'armée turque qui a lancé le 19 janvier dernier des frappes contre des positions kurdes sur le sol syrien.