Réputé pour son caractère volcanique et son franc-parler, Zlatan Ibrahimovic s’est de nouveau confié sur son parcours de footballeur. Dans un documentaire diffusé sur Canal+ le 7 janvier, l'international suédois est notamment revenu sur ses relations conflictuelles avec les médias suédois, qu'il accuse d'avoir fait preuve de discrimination à son égard en raison de ses origines étrangères (bosniaque et croate).
C’est une histoire de racisme. Je ne dis pas que c’est du racisme affirmé mais du racisme latent […] Parce que je ne m’appelle pas Andersson ou Svensson
«Que font les médias suédois ? Ils m’attaquent ou ils me défendent ?», a demandé le footballeur à son interlocuteur, ex-footballeur et désormais consultant chez Canal+ Olivier Dacourt, son ancien coéquipier à l’Inter de Milan.
Je ne m’appelle pas Andersson ou Svensson. Si c’était le cas, crois-moi, ils me défendraient même si… même si je braquais une banque
«Ils m’attaquent encore. Parce qu’ils n’acceptent pas que je sois Ibrahimovic. Si un autre joueur faisait les mêmes erreurs que moi, ils le défendraient. Quand c’est moi ils ne me défendent pas. Mais ça me va, c’est ce qui m’a rendu plus fort. Je te parle de racisme là. C’est une histoire de racisme. Je ne dis pas que c’est du racisme affirmé mais du racisme latent […] Parce que je ne m’appelle pas Andersson ou Svensson. Si c’était le cas, crois-moi, ils me défendraient même si… même si je braquais une banque», a-t-il lancé.
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L'attaquant de Manchester United a par ailleurs rappelé son origine modeste et les difficultés rencontrées pendant son enfance pour assouvir sa passion du football. «Mes parents ont fait pour moi ce qu’ils ont pu. L’argent… Il n’y en avait pas. Je devais jouer un tournoi avec mon club, Malmö FF. J’avais 15 ans, je devais payer pour participer à ce tournoi […] Au lieu de payer le loyer de notre appartement, il m’a donné l’argent pour que je joue ce tournoi», a-t-il expliqué.
Victime ou non de racisme, Zlatan Ibrahimovic est en tout cas un habitué des déclarations choc, qui font les choux gras de la presse et témoignent d'un manque singulier de modestie. Parmi elles, on retiendra notamment celle prononcée en mai 2016 pour annoncer son départ du Paris Saint-Germain et de la Ligue 1 française : «Je suis arrivé en roi. Je repars comme une légende.»
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