Le directeur de la CIA, Mike Pompeo, a nié, le 7 janvier, toute implication de l'agence de renseignement américaine dans le mouvement de contestation contre l'austérité qui a secoué l'Iran la semaine dernière, répondant ainsi aux accusations des responsables iraniens.
«C'est faux. C'est le peuple iranien. Ils les ont créées [ces manifestations], ils les ont lancées, ils les ont continuées, pour demander de meilleures conditions de vie et rompre avec le régime théocratique sous lequel ils vivent depuis 1979», a-t-il déclaré sur Fox News.
Téhéran accuse la CIA
Le procureur général iranien, Mohammad Jafar Montazeri, a accusé les Etats-Unis, Israël et l'Arabie saoudite d'avoir une part de responsabilité dans les violences qui ont fait au moins 21 morts depuis le 28 décembre, en marge de ces manifestations.
«Le projet pour créer l'insécurité et des troubles en Iran a commencé il y a quatre ans», avait affirmé le procureur, cité par l'agence iranienne Isna. Il avait ensuite ajouté que le principal architecte de ce projet était selon lui le responsable de la CIA pour l'Iran, Michael D'Andrea.
«Je pense que l'on va continuer à voir le peuple iranien se révolter», a assuré Mike Pompeo, ajoutant que ces manifestations n'étaient «pas finies», alors que le calme est globalement revenu depuis quelques jours en Iran.
Le directeur de la CIA a également dénoncé «la faiblesse» de l'accord sur le nucléaire iranien signé en 2015, alors que les conservateurs américains essaient de préparer une future loi pour rendre permanentes les restrictions temporaires imposées par l'accord de 2015 et qui doivent être progressivement levées à partir de 2025.
Depuis la Révolution islamique, qui a chassé du pouvoir le shah en 1979, les Etats-Unis imposent à l'Iran des sanctions économiques qui ont été renforcées à plusieurs reprises.