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Trump met encore une fois en garde l'Iran : «Les régimes oppresseurs ne peuvent perdurer à jamais»

Dans un tweet du 30 décembre, citant un passage de son allocution à l'ONU de septembre, le président américain a associé la République islamique d'Iran à un «régime oppresseur» et sous-entend qu'elle pourrait ne pas exister indéfiniment.

«Les régimes oppresseurs ne peuvent perdurer à jamais et le jour viendra où le peuple iranien fera face à un choix. Le monde regarde !», a lancé le président des Etats-Unis, Donald Trump, dans un tweet du 30 décembre. Il s'agit d'une citation tirée de l'allocution du président américain devant l'Assemblée générale de l'ONU en septembre dernier. Une vidéo dans laquelle on entend cette déclaration apparaît d'ailleurs sur le tweet du président américain.

«Le monde entier comprend que le bon peuple d'Iran veut un changement et qu'à part le vaste pouvoir militaire des Etats-Unis, le peuple iranien est ce que ses dirigeants craignent le plus», déclare-t-il dans un autre tweet, paraphrasant également un passage de son intervention à l'ONU.

Précédemment le 30 décembre, sur Twitter également, Donald Trump avait fait référence aux manifestations de protestation contre les difficultés économiques et le gouvernement, organisées ces derniers jours en Iran, les présentant comme autant d'exemples du manque de soutien populaire dont souffriraient les dirigeants de la République islamique. «De nombreuses informations [font état] de manifestations pacifiques de citoyens iraniens qui en ont assez de la corruption du régime et de sa dilapidation des richesses nationales pour financer le terrorisme à l'étranger. Le gouvernement iranien devrait respecter les droits de son peuple, y compris le droit de s'exprimer. Le monde regarde !», avait-t-il tweeté.

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Manifestations pro et anti-gouvernementales le 30 décembre

Le 30 décembre, des dizaines d'étudiants se sont rassemblés à la mi-journée devant l'entrée principale de l'université de Téhéran, au troisième jour d'un mouvement de protestation contre les difficultés économiques et le pouvoir. Les manifestants ont été dispersés par les forces de l'ordre au moyen de gaz lacrymogènes. Plus tôt dans la journée, le ministre iranien de l’Intérieur, Abdolreza Rahmani Fazli, avait demandé à la population de ne pas participer à ces «rassemblements illégaux».

Le même jour, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté pour soutenir le gouvernement dans les rues de nombreuses villes du pays. Prévues depuis plusieurs semaines, ces manifestations devaient marquer l'anniversaire du grand rassemblement pro-gouvernemental qui avait sonné la fin du mouvement de protestation contre la réélection de l'ex-président Mahmoud Ahmadinejad en 2009.

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Un discours virulent à l'ONU qui avait provoqué l'indignation de Téhéran

Par son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU en septembre dernier, très virulent à l'encontre de la Corée du Nord, de l'Iran et du Venezuela, Donald Trump s'était attiré les foudres de Téhéran. «Les remarques éhontées et pleines d'ignorance de Donald Trump, dans lesquelles il a ignoré la lutte de l'Iran contre le terrorisme, montrent son manque de connaissance et son manque d'ouverture», avait fulminé le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dans des propos rapportés par l'agence de presse Fars News. Le diplomate avait en outre accusé Washington de soutenir «des régimes tyranniques dans la région» ainsi que «l'état sioniste criminel».

Depuis son élection, le président américain a menacé de faire sortir les Etats-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, conclu en juillet 2015 entre Téhéran et le groupe des 5+1 (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie). L'administration américaine, en outre, a accusé l'Iran à plusieurs reprises de soutenir le terrorisme.

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