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Aucun accord entre un parti nationaliste brésilien et l'ex-star du foot Ronaldinho ?

Le parti brésilien nationaliste Patriota a démenti tout accord avec Ronaldinho, au lendemain de l'annonce par un journal local que l'ex-star du football allait briguer un siège au Sénat sous les couleurs de cette formation.

«Il n'y a aucun accord entre le parti et Ronaldinho pour le lancement d'une éventuelle candidature de ce dernier au Sénat [pour les élections générales d'octobre]», a annoncé le parti nationaliste brésilien Patriota dans un communiqué le 15 décembre.

Le 14 décembre, le site du journal O Globo annonçait un accord entre le Ballon d'or 2005 et Patriota prévoyant sa candidature au Sénat pour l'Etat de Minas Gerais (sud-est), où il a remporté en 2013 la Copa Libertadores avec l'Atlético Mineiro.

Le quotidien expliquait que Ronaldinho devait officialiser son inscription en tant que membre du parti en mars, en même temps que Jair Bolsonaro, sulfureux député qui s'est hissé au deuxième rang des sondages pour l'élection présidentielle.

L'entourage de Jair Bolsonaro a démenti tout rapprochement avec le joueur. 

«C'est un mensonge qui s'est propagé», a annoncé à l'AFP une source proche de Jair Bolsonaro, parfois surnommé le «Donald Trump brésilien». Le député, aux positions particulièrement conservatrices – pour la peine de mort et contre l'avortement – est en effet  connu pour ses déclarations parfois fracassantes. Il avait notamment déclaré, selon le blog Big Brother du Monde : «Je préfère que mon fils meure dans un accident de voiture plutôt qu’il soit homosexuel.»

L'article du O Globo montrait une photo de Ronaldinho souriant, un tract en faveur de Jair Bolsonaro entre les mains, aux côtés de Gutemberg Fonseca, présenté comme le vice-président de Patriota, qui aurait invité l'ancien joueur à rejoindre cette formation.

Dans son communiqué, le parti précise que Gutemberg Fonseca «n'est plus vice-président de Patriota en raison d'une décision personnelle prise il y a quelques semaines». 

Le président de Patriota, Adilson Barroso, a expliqué à l'AFP que des contacts avec Ronaldinho avaient pu être noués par des membres du parti «au niveau local», sans confirmer un quelconque accord.

«Il n'est pas membre de notre parti, mais la porte est ouverte, ce serait un honneur de l'avoir parmi nous», a-t-il ajouté.

Champion du monde en 2002 avec la Seleçao, Ronaldinho a fait les beaux jours du PSG et du FC Barcelone, remportant notamment la Ligue des Champions avec le club catalan en 2006. 

A 37 ans, le Brésilien n'a pas encore annoncé officiellement sa retraite sportive, même s'il n'a plus disputé que des matches de gala ou amicaux depuis sa dernière expérience au Fluminense, en 2015.

S'il devait vraiment se lancer dans la politique, Ronaldinho suivrait les traces d'autres anciens cracks du football brésilien comme Romario, sénateur depuis 2015, ou Bebeto, député de l'Etat de Rio de Janeiro depuis 2011.

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