«Oui, je serai candidat à l'élection présidentielle russe [de mars 2018]», a annoncé le président russe Vladimir Poutine le 6 décembre lors d'une rencontre avec les ouvriers d'une usine automobile dans la ville de Nijni Novgorod.
Le chef d'Etat avait jusqu'alors refusé de répondre directement à la question de sa candidature. Encore quelques instants avant l'annonce de sa décision, il avait laissé planer le doute, annonçant devant un public composé de nombreux jeunes qu'il déciderait prochainement de sa candidature. «Puisque vous me posez la question, j'ai une question à vous poser : si jamais [je me présentais], vous, me soutiendrez-vous ?», avait-il ajouté avant de recueillir de vives acclamations.
Le 18 mars prochain, qui marquera aussi l'anniversaire de la réunification de la Crimée et de la Russie, les citoyens de la Fédération de Russie seront appelés aux urnes pour le premier tour de la septième élection présidentielle de l'histoire du pays. Il s'agira de la quatrième candidature de Vladimir Poutine, qui avait déjà participé aux élections de 2000, 2004 et 2012.
La septième présidentielle de l'histoire de la Fédération de Russie
Parmi les candidats probables ou déclarés figurent déjà Grigori Iavlinski, fondateur du Parti démocratique russe unifié Iabloko («la pomme» en russe), Gennady Ziouganov, chef de file du Parti communiste, Vladimir Jirinovski, leader du Parti libéral-démocrate, Katia Gordon, journaliste, chanteuse et militante pour les droits des femmes, ou encore l'ex-jet-setteuse Ksenia Sobtchak.
Elu au suffrage universel direct lors d'un scrutin uninominal majoritaire à deux tours, le prochain président dirigera la Russie de 2018 à 2024. Depuis la réforme de 2008, le mandat présidentiel est passé de quatre à six ans.
A 65 ans, Vladimir Poutine se lance dans une course présidentielle dans laquelle il fait figure de favori. En 2012, alors qu'il était chef du gouvernement depuis quatre ans, Vladimir Poutine avait été élu dès le premier tour avec 63% des voix. Le mandat qui s'achève a avant tout été marqué par le renforcement très remarqué du rôle de la Russie sur la scène internationale, notamment dans le conflit syrien où Moscou est devenu un acteur incontournable de la guerre contre l'Etat islamique autant que du processus de paix.