Michael Flynn, ex-conseiller de Donald Trump, aurait rencontré pendant la présidentielle un grand nombre de responsables russes. On lui reproche d'avoir abordé la question des sanctions américaines contre la Russie, dans le but d'améliorer les relations économiques, et d'avoir ensuite dissimulé leur contenu au vice-président Mike Pence. Des hypothèses que la Russie commente avec recul.
Toute cette histoire est parfaitement absurde
«Michael Flynn n’était pas dans la position pour demander quoi que ce soit à Sergueï Ivanovitch Kisliak [ambassadeur russe aux Etats-Unis], à part de s’attendre à ce que ses requêtes soient relayées à Vladimir Poutine – toute cette histoire est parfaitement absurde», a affirmé Dmitri Peskov, le secrétaire de presse du président Vladimir Poutine durant une conférence de presse à Moscou le 4 décembre.
Au moment où il faisait partie du gouvernement de transition de Donald Trump, après la victoire du président aux élections américaines de novembre 2016, Michael Flynn a admis qu’il avait menti au FBI concernant la nature de son contact avec le diplomate russe.
L'ancien général avait affirmé aux services de sécurité américains qu'il n'avait pas demandé à l'ambassadeur russe Sergueï Ivanovitch Kisliak d'«éviter toute escalade dans la réponse aux sanctions» qui venaient d'être adoptées par l'administration Obama, qui ont abouti à l'expulsion de 35 diplomates.
Si la Russie avait mûrement réfléchi à sa réponse, Dmitri Peskov a affirmé que seul Vladimir Poutine avait été aux commandes et que son choix ne pouvait être attribué à des demandes ou des recommandations d'un tiers. «Les informations que Poutine reçoit de ses ambassadeurs ne concernent que lui», a appuyé le secrétaire de presse. «Le président russe prend toutes ses décisions indépendamment, sur la base des intérêts de la Russie, comme il l’a dit de nombreuses fois», a-t-il précisé.
Le contenu des échanges téléphoniques présumés entre Michael Flynn et Sergueï Ivanovich Kisliak a été examiné par les agences du renseignement américain. L'ancien général a été interrogé par le FBI en janvier 2017, bien que le général des armées américaines n’ait pas été inquiété à cette date. Le mois suivant, Michael Flynn a annoncé sa démission et a admis qu’il avait donné des «informations incomplètes» au vice-président Mike Pence, à propos de ses entrevues avec l'ambassadeur russe.
Donald Trump a insisté sur le fait que Michael Flynn n’avait aucune raison d'induire les autorités en erreur.
«J'ai dû renvoyer le général Flynn car il a menti au vice-président et au FBI. Il a plaidé coupable au sujet de ces deux mensonges. C’est dommage car ses actions durant la période étaient légales. Il n'y avait rien à cacher !», a tweeté le président américain le 2 décembre.