«La décision des sénateurs et parlementaires américains de ne pas accréditer RT est extrêmement décevante, infondée et contraire aux principes de la liberté de presse et de parole, d'autant qu'il ne s'agit pas seulement de la filiale américaine de RT mais aussi de Sputnik et d'autres médias liés à ce groupe», a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d'un point-presse le 30 novembre.
Prise la veille par les autorités américaines, la décision d'interdire l'accès au Congrès à RT intervient peu après l'enregistrement de la chaîne russe en anglais comme «agent de l'étranger». Or, c'est précisément le département américain de la Justice qui avait exigé que RT s'enregistre comme «agent de l’étranger» en septembre dernier.
Dmitri Peskov a promis «une réponse assez émotionnelle de la part de nos législateurs concernant les médias américains». «Ce type de décisions hostiles et antidémocratiques ne peut pas rester sans réponse», a-t-il ajouté. Plusieurs parlementaires russes ont fait savoir que des mesures affectant le travail des médias américains au parlement russe étaient en préparation.
En représailles à l'obligation pour RT de s'enregistrer aux Etats-Unis comme «agent de l'étranger», le président russe Vladimir Poutine a récemment promulgué une loi permettant de classer en Russie des médias comme «agents de l'étranger». Elle devrait viser dans un premier temps les radios Voice of America et Radio Free Europe/Radio Liberty, financées par le Congrès américain.