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Maduro promet à l’opposition des élections présidentielles en échange d'une levée des sanctions US

Les pressions s'accroissent contre PDVSA, le groupe pétrolier public vénézuélien déclaré en défaut de paiement partiel. Le président Nicolas Maduro réagit en promettant à l'opposition de nouvelles élections contre la levée des sanctions américaines.

«J'ai exigé de l'opposition que pour 2018, à partir de maintenant, nous parvenions à un accord pour qu'il y ait une élection présidentielle avec des garanties économiques, pour que cessent les sanctions des Etats-Unis, la persécution financière.» C'est par ces mots prononcés le 17 novembre que le président vénézuélien Nicolas Maduro a proposé à l'opposition une voie pour sortir de la crise politique qui touche durement le pays depuis plusieurs mois.

Cette déclaration intervient dans un contexte économique difficile pour le pays. Le 15 novembre, l'Association internationale des produits dérivés (ISDA) a annoncé qu'elle prenait acte du défaut de paiement du groupe pétrolier public vénézuélien PDVSA. Cette décision est un avertissement de plus, après ceux des deux grandes agences de notation financière, S&P Global Ratings et Fitch, qui ont déjà constaté un défaut partiel de l'Etat vénézuélien et de PDVSA.

Le risque pour le groupe pétrolier est de subir des saisies de ses actifs. En août, les Etats-Unis avaient accentué la pression contre le groupe pétrolier en prononçant des sanctions politiques contre son président Simon Zerpa. Ces sanctions s’étendent à la compagnie en empêchant les organismes financiers privés de fournir des lettres de crédit aux clients américains de PDVSA lui interdisant de facto de leur vendre son pétrole. 

J'ai exigé de l'opposition que pour 2018 [...] nous parvenions à un accord pour qu'il y ait une élection présidentielle avec des garanties économiques, pour que cessent les sanctions des Etats-Unis, la persécution financière

Le pays est en outre étranglé financièrement par la chute des cours du pétrole. Il ne dispose plus que de 9,7 milliards de réserves et doit rembourser au moins 1,47 milliard d’ici à la fin de l’année, puis 8 milliards en 2018. C'est cette situation qui a poussé le gouvernement vénézuélien à reprendre les négociations avec l’opposition, interrompues depuis l’échec d’une première tentative en septembre.

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