Selon des témoins cités par l'AFP, la coalition arabe dirigée par Riyad a mené deux raids aériens contre le ministère yéménite de la Défense à Sanaa, le soir du 10 novembre. La capitale du Yémen est contrôlée par les rebelles houthis et un correspondant de RT Arabic a rapporté des informations similaires.
Des avions survolaient toujours Sanaa à la suite de ces frappes, ont confié certaines sources à l'AFP. La chaîne de télévision des rebelles houthis, al-Masirah, a également fait état de deux frappes aériennes.
Quelques jours plus tôt, le 4 novembre, l'Arabie saoudite avait intercepté au nord-est de sa capitale, Riyad, un missile balistique tiré depuis le Yémen. Les Houthis avaient revendiqué avoir lancé le missile avec la volonté d'atteindre l'aéroport international du Roi Khaled, selon al-Masirah.
Le conflit qui secoue le Yémen oppose depuis 2014 les rebelles chiites houthis, proches de l'ancien président Ali Abdallah Saleh, aux partisans d'Abd Rabbo Mansour Hadi, le président élu qui vit en exil en Arabie saoudite depuis 2015.
Depuis mars 2015, une coalition de pays arabes dirigée par l'Arabie saoudite est intervenue militairement dans le conflit, afin de rétablir Abd Rabbo Mansour Hadi dans ses fonctions. Les raids aériens et les frappes sol-sol réalisés par cette dernière, responsables de nombreuses morts civiles, sont régulièrement dénoncés par les ONG humanitaires.