Ce 8 novembre, Donald Trump souffle sa première bougie en tant que président des Etats-Unis. Enthousiasmés par une élection à laquelle eux-mêmes ne croyaient qu'à moitié, les partisans du chef d'Etat américain continuent à le soutenir en dépit des polémiques auquel il doit faire face. Mais les promesses de campagne de Donald Trump sont-elles en voie d'être tenues ?
La lutte contre l'immigration clandestine mexicaine : vers un échec
«Le Mexique est l'un des pays au monde où la criminalité est la plus forte, nous devons avoir LE MUR. Le Mexique devra payer pour cela, en remboursant ou de toute autre manière.» Par ce tweet, le président Trump confirmait en août 2017 vouloir tenir l'un des engagements les plus polémiques du candidat Trump.
Signe de sa détermination sur le sujet, il est allé jusqu'à signer un décret en faveur de la construction dudit mur le 25 janvier 2017, soit cinq jours après le début officiel de son mandat. Sa constance sur ce dossier a tendu les relations entre les Etats-Unis et leur voisin mexicain. Sans surprise, le Mexique a refusé de payer pour la construction de la structure estimée à environ 21 milliards de dollars. Qu'à cela ne tienne, l'administration Trump a proposé d'inscrire 1,8 milliard de dollars au budget national 2018 afin de débuter sa mise en œuvre. D'ailleurs, les autorités migratoires ont déjà proposé huit prototypes pour couvrir les 3 000 kilomètres de frontière.
Pour l'instant, quelques blocs de béton sont testés afin de déterminer lequel se montrerait infranchissable. Nul doute que ni le Congrès, ni le Mexique ne semblent prêts à dépenser la somme totale. Et pour ajouter une difficulté supplémentaire, l'Etat de Californie a décidé de porter plainte contre le gouvernement américain. En effet, le procureur général de Californie, Xavier Becerra, estime que le mur viole la constitution américaine et les lois environnementales californienne et fédérale. Si elle n'est donc pas totalement enterrée, cette promesse de Donald Trump est encore loin d'être tenue.
Suppression de l'Obamacare : échec total
Donald Trump avait souhaité la suppression de l'assurance maladie pour tous, engagée par son prédécesseur et portant son nom : l'Obamacare. Il s'agirait d'un projet trop coûteux selon lui. Son démantèlement aurait également symbolisé une rupture avec l'administration Obama. Malgré plusieurs tentatives (trois au total) visant à abroger la loi, Donald Trump a toujours vu le Sénat – pourtant à majorité républicaine – s'opposer à lui.
Seule solution restante : vider la loi de sa substance par une succession de décrets. Ainsi, Donald Trump entend promouvoir une nouvelle couverture santé minimaliste, qui n'inclurait ni la prise en charge de l'accouchement, ni le remboursement des médicaments. Mais cette initiative risque d’être contestée devant la justice par des procureurs généraux démocrates.
Son opposante démocrate à la présidentielle Hillary Clinton a d'ailleurs fait de la préservation de l'Obamacare l'un de ses chevaux de bataille. Si elle n'est pour l'instant pas la mieux placée pour incarner l'opposition à Donald Trump, elle ne ménage pas ses critiques à l'égard de ce dernier. «L'activisme est plus important que jamais. Et ça marche !», martelait-elle le 5 mai dernier, à l'attention des milliers de personnes qui s'étaient mobilisées afin de s'opposer au projet de réforme de l'Obamacare porté par les Républicains.
Lutte contre le chômage : des chiffres positifs
Une grande partie de l'électorat de Donald Trump attendait beaucoup du président sur la question de l'emploi. Alors qu'il était candidat, il avait notamment promis de mettre en place un plan permettant de créer 25 millions d'emplois en dix ans. Il disait également viser les 4% de croissance annuelle.
Si Donald Trump s'enorgueillit de voir le chômage chuter à 4,1%, soit son taux le plus bas depuis 17 ans, ses décisions ne semblent pas être à l'origine de ces résultats flatteurs. En réalité, le taux de chômage aux Etats-Unis poursuit une baisse continue depuis 2010 qu'il semble plus juste d'attribuer aux choix économiques de l'administration Obama.
De manière plus générale, plusieurs signaux de l'économie américaine sont au vert. Le Dow Jones se maintient à un haut niveau (il connaît une hausse de 12% depuis début 2017). Le Nasdaq, indice spécialisé dans les valeurs technologiques, connaît une croissance exceptionnelle de près de 20%, notamment grâce aux bénéfices des géants d'Amazon, de Facebook et de Google.
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