«Nous regrettons que la société [Twitter] devienne de facto victime de préjudices profonds envers les médias russes», a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, au lendemain de l’annonce de l’interdiction d’accès à la promotion de leurs contenus sur Twitter pour RT et Sputnik.
«La société crée de facto un précédent de discrimination envers ses clients, ce qui pourrait sans aucun doute susciter des inquiétudes et des craintes chez d’autres utilisateurs de ce réseau [social]», a regretté l'attaché de presse de Vladimir Poutine. «Nous espérons que la société examinera plus en détail cette situation et en tirera la conclusion que le travail des médias libres, ce qui comprend incontestablement RT et Sputnik, ne peut pas être qualifié d’ingérence dans les processus électoraux des Etats-Unis ou tout autre pays», a-t-il conclu.
Twitter a décidé ce 26 octobre d'interdire à RT et Sputnik, ainsi qu'à tous les comptes Twitter associés, l'accès à des campagnes de promotion de contenus, comme cela est largement proposé aux autres médias. Le réseau social se base sur le discutable rapport du renseignement américain de début janvier 2016, qui, recourant à la preuve tautologique, estimait que les médias russes avaient «piraté» l'élection présidentielle... parce que les agences américaines en étaient sûres.
Le ministère russe des Affaires étrangères a de son côté condamné cette «forme de censure», qualifiant la décision de Twitter de «nouvelle initiative agressive visant à bloquer l'activité de la chaîne russe RT». Pour la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, cette décision découle de la pression exercée par l'establishment et les services de sécurité américains sur les réseaux sociaux. Elle a en outre promis des mesures de rétorsion.