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RichMeetBeautiful : Marlène Schiappa veut vérifier que le site n'incite pas à la prostitution

Le site RichMeetBeautiful suscite des remous jusqu'au sommet de l'Etat. Le secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes veut s'assurer qu'il ne s'agisse pas de proxénétisme déguisé.

Le secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a annoncé ce 26 octobre avoir été «saisie» par une publicité vantant un site de rencontres à proximité des universités parisiennes. Publicité que de nombreuses personnes ont identifié à une forme de promotion de la prostitution.

Interrogée à ce sujet par Sud Radio, elle a précisé que cette campagne publicitaire lancée par le site RichMeetBeautiful pourrait tomber sous le coup de la loi «s'il s'agi[ssait] d'incitation à la prostitution». Cette publicité aurait pour objet la mise en relation des «personnes jeunes [avec des] personnes plus âgées et riches», selon les termes de la secrétaire d'Etat.

Si la différence de revenu ou d'âge au sein d'un couple n'est pas sanctionnée par la loi française, le caractère racoleur éventuel de la campagne de publicité pose en revanche un problème d'ordre légal. «Est-ce qu'il s'agit de rencontres consenties ou est-ce qu'il s'agit de proxénétisme et d'une forme d'incitation à la prostitution qui pourrait tomber sous le coup de la loi ? On est en train de regarder très précisément les aspects juridiques», a annoncé Marlène Schiappa. «Très honnêtement il y a un doute», a-t-elle ajouté.

La mairie de Paris a quant à elle déjà saisi la justice pour demander des poursuites contre le site internet et sa publicité mobile. Le syndicat étudiant Fage a, pour sa part, annoncé porter plainte pour «proxénétisme», estimant que la publicité sur site avait pour objet d'«attirer les étudiants en situation de précarité» et de les inciter à vendre leurs corps.

Le site de sugar dating RichMeetBeautiful (RmB), qui met en relation de jeunes femmes avec des hommes fortunés n’a été créé qu’en août 2017. Mais il traîne déjà derrière lui un parfum sulfureux, ayant déclenché les foudres de responsables d’universités, d’associations ou de particuliers à travers le monde. Le site, qui souhaite attirer les étudiantes pour ses membres masculins, s'est lancé depuis le 24 octobre à la conquête du marché français.

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