Talal Sello, porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) a annoncé à l’AFP que cette alliance de troupes arabo-kurdes avait libéré la ville syrienne de Raqqa le 17 octobre.
Les opérations militaires dans ce qui aurait dû être la capitale du khalifat que l'EI voulait instituer dans la région auraient pris fin et la ville serait entièrement sous le contrôle des FDS, selon cette même source.
Les combats pour faire tomber la ville ont duré plus de quatre mois. La chute de Raqqa constitue un nouveau revers de taille pour Daesh, quelques mois après celle de Mossoul. La ville était devenue le symbole des pires atrocités commises par l'organisation djihadiste, qui y aurait planifié les attentats qui ont frappé plusieurs pays ces dernières années.
Les civils, premières victimes de la reconquête de Raqqa
Les bombardements de la coalition internationale sur la ville ont causé de nombreux morts parmi les civils, ainsi que la destruction d'infrastructures vitales pour la survie de la population.
Début août, la coalition anti-EI avait reconnu sa responsabilité dans la mort de 735 civils lors de bombardements en Syrie et en Irak depuis 2014, affirmant faire tout son possible pour éviter les victimes civiles. Mais des organisations, telles que Airwars, estiment ce chiffre largement sous-estimé.
«Les bombardements par les Etats-Unis et la coalition [qu'ils mènent en Syrie] de quartiers résidentiels et la destruction délibérée de toutes les sources naturelles d'approvisionnement en eau de Raqqa n'ont jusqu'à présent rien apporté si ce n'est des milliers de victimes parmi la population qui est en train d'être libérée», avait aussi accusé le porte-parole du ministère russe de la Défense le 15 octobre,
L'Etat islamique contrôle toujours plus de la moitié de la province voisine de Deir Ez-zor. Cette région de l'Est syrien, riche en pétrole et frontalière de l'Irak, est le théâtre de deux offensives distinctes visant à en chasser les djihadistes.