Lors de la réunion de la 137e assemblée de l’Union interparlementaire (IPU), la délégation nord-coréenne a affirmé que la République populaire démocratique de Corée avait été poussée à créer la bombe atomique par les Etats-Unis. Cet événement, qui est le plus ancien sommet international regroupant des législateurs, se déroule du 14 au 18 octobre 2017 à Saint-Pétersbourg. 2 400 parlementaires de 161 nations se réunissent lors de cette assemblée.
«Ce sont les Etats-Unis qui ont poussé la République démocratique de Corée [RPDC, nom officiel donné à la Corée du nord] à se doter de la bombe à hydrogène», a affirmé le 16 octobre An Tong-chun, le vice-président de l'Assemblée populaire suprême du pays. Durant la session, le chef de la délégation de la RPDC a aussi estimé que les sanctions contre son pays constituaient un exemple de «terrorisme d’Etat». «Les sanctions ciblent l’arrêt de nos échanges commerciaux, même dans les domaines où il en va de la survie de notre peuple», a-t-il dénoncé, ajoutant que Washington voulait «détruire» la Corée du Nord.
L’officiel a qualifié le «blocus horrible» de la Corée du nord d’«injuste» et déclaré que les Etats-Unis avaient déployé un arsenal nucléaire très puissant autour de la péninsule et poursuivaient des exercices militaires voués à «changer le régime» du pays.
Le chef de la délégation a aussi apporté une déclaration du leader Nord-Coréen Kim Jong-un à la présidente de l’assemblée, Valentina Matvienko.
L'actuelle présidente du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe) a déclaré plus tard que le document contenait la réaction de la RPDC au discours de Donald Trump aux Nations unies, ajoutant qu’elle n'avait rien relevé de sensationnel dans ces propos.
Un peu plus tôt dans la journée, Valentina Matvienko avait rencontré le chef de la délégation nord-coréenne en marge de l’assemblée. Leur entrevue a duré trois fois plus longtemps que prévu, selon les médias russes présents.
En amont de la réunion, la présidente de l’assemblée avait annoncé qu’elle tenterait de persuader les membres de la délégation nord-coréenne de rencontrer leurs homologues sud-coréens dans le cadre de ce rassemblement international.
Toutefois, An Tong-chun a prévenu que sa délégation n’avait «rien prévu en ce sens».