«Pour clarification et par souci de précision, les étrangers de Daesh [...] ne peuvent pas être pardonnés. Ceux qui se sont rendus sont seulement Syriens et ils sont au nombre de 275 en incluant leurs proches» a écrit le Conseil civil de Raqqa dans un communiqué le 15 octobre. Un accord d'évacuation des terroristes de la ville syrienne, ancien bastion de Daesh sur le point de tomber, avait été annoncé la veille.
Pourtant, quelques heures avant la publication du communiqué, Omar Allouche, un haut responsable du Conseil avait affirmé à l'AFP : «Une partie des combattants étrangers a quitté [Raqqa].»
Il n'avait pas confirmé combien de djihadistes avaient quitté la ville, ni leur destination.
La coalition antiterroriste emmenée par Washington avait auparavant annoncé le départ d'un convoi de Raqqa après un accord d'évacuation, sans évoquer le sort des djihadistes syriens et assurant que les combattants étrangers seraient exclus de l'accord.
Le Conseil civil de Raqqa est une administration locale mise en place par les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenus par les Etats-Unis, engagés à Raqqa.
Entrées dans la ville syrienne en juin, les FDS contrôlent la quasi totalité de la ville mais luttent pour reprendre les dernières positions de Daesh, craignant pour les nombreux civils toujours pris en otage par les terroristes.
En perdant Raqqa, son ancien grand bastion en Syrie, Daesh subirait un nouveau revers après avoir déjà perdu de vastes pans du territoire dont il s'était emparé en Irak et en Syrie.