S'adressant à la Maison Blanche le 13 octobre, le président des Etats-Unis a annoncé la «non-certification» des engagements de Téhéran dans le cadre de l'accord sur le nucléaire iranien, passé avec l'administration Obama et six autres pays. Le chef d'Etat américain estime que cet accord, qui a pour objectif de mener l'Iran à renoncer à se doter de la bombe nucléaire, est «l'un des pires» jamais décidé et n'a permis que de «faibles inspections en échange de rien de plus que de repousser, purement à court terme et temporairement, l'avancée de l'Iran vers l'arme nucléaire».
«Quel est le sens d'un accord qui ne fait que retarder la capacité nucléaire pour une courte période ? Ceci est inacceptable pour le président des Etats-Unis», a ainsi déclaré Donald Trump.
Les Etats-Unis restent dans l'accord mais peuvent l'annuler «à tout moment»
Le président américain a affirmé qu'il pouvait mettre fin à tout moment à l'accord sur le nucléaire iranien, dans l'éventualité où la Maison Blanche, le Congrès et leurs «alliés» ne seraient «pas capables de trouver une solution».
Cette «non-certification» place donc le Congrès américain en première ligne : les parlementaires ont en effet 60 jours pour décider de rétablir ou non, les sanctions levées depuis 2015.
Plus tôt dans la journée, le secrétaire d'Etat Rex Tillerson avait expliqué que l'administration Trump ne demandait pas au Congrès «de rétablir [les] sanctions [envers l'Iran existant avant l'accord] car cela reviendrait de facto à quitter l'accord».
«Nous pensons que l'accord est faible et ne répond pas à plusieurs questions importantes», avait néanmoins affirmé le chef de la diplomatie américaine, évoquant la possibilité d'un nouvel accord dans le futur qui ne remplacerait pas l'existant mais viendrait le compléter.
Rex Tillerson avait par ailleurs annoncé des sanctions ciblées contre des responsables des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite iranienne. L'hypothèse, évoquée par certains médias américains, de la désignation de cette armée d'élite comme «groupe terroriste» n'a en revanche pas été retenue par l'administration Trump.
Depuis plusieurs jours, les responsables politiques et militaires iraniens avaient mis en garde contre une telle éventualité.