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Nucléaire iranien : l'Iran met en garde contre un «chaos mondial» si Trump remet en cause l'accord

Alors que Donald Trump pourrait refuser de «certifier» que Téhéran respecte les termes de l’accord sur son programme nucléaire, le porte-parole du Parlement iranien a mis en garde contre les possibles conséquences de cette décision.

Le porte-parole de l'Assemblée consultative islamique d'Iran a estimé le 13 octobre que la politique américaine concernant l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, ainsi que les sanctions décrétées contre Moscou et Téhéran, étaient génératrices d'instabilité internationale.

«Il semble que [les Etats-Unis] aient initié des actions qui pourraient mener à un chaos sur la scène internationale», a déclaré Ali Larijani, après une réunion avec son homologue russe Vyacheslav Volodine, porte-parole de la Douma. 

Le président américain doit en effet s'exprimer le 13 octobre concernant l'avenir de l'accord sur le nucléaire iranien, qu'il a vivement critiqué. 

Ali Larijani a aussi souligné l'importance du rôle de la Russie dans la résolution de ce problème, incitant Moscou à s'impliquer dans le dossier. 

Pékin monte au créneau 

La Chine a appelé le 13 octobre les Etats-Unis à préserver l'accord sur le nucléaire iranien.

«Nous pensons que cet accord est important afin d'assurer le régime international de non-prolifération nucléaire ainsi que la paix et la stabilité de la région. Nous espérons que toutes les parties continueront à préserver et à mettre en oeuvre cet accord», a déclaré devant la presse la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying.

La porte-parole a précisé que le plus haut responsable de la diplomatie chinoise, Yang Jiechi, avait évoqué ce dossier lors d'une conversation téléphonique le 12 octobre avec le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson.

Aux côtés de l'Allemagne, des Etats-Unis, de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie, la Chine est l'une des six puissances qui ont signé en 2015 avec l'Iran un accord destiné à empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique.

Le président américain pourrait refuser le 13 octobre de «certifier» que Téhéran respecte ses engagements aux termes du traité, en dépit des assurances données par l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Une «non-certification» enverrait la balle dans le camp du Congrès américain : les parlementaires auraient alors 60 jours pour décider de rétablir ou non, les sanctions levées depuis 2015. Un retour des sanctions signerait clairement la mort de cet accord âprement négocié.

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