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La «Veuve blanche» britannique de Daesh a-t-elle péri en Syrie dans une frappe américaine ?

Selon des médias britanniques, Sally Jones serait morte lors d'un bombardement américain. En 2013, cette ressortissante britannique était partie en Syrie rejoindre son mari, un terroriste. Londres se refuse toutefois à confirmer son décès.

La presse britannique a annoncé ce 12 octobre 2017 que Sally Jones, experte en recrutement de djihadistes sur les réseaux sociaux, avait été tuée par un drone de l'aviation américaine en Syrie. Connue sous le surnom de «Veuve blanche» dans les médias, elle serait morte en juin 2017 selon le tabloïd The Sun.

Son fils de 12 ans, Jojo, aurait également succombé. Le quotidien The Guardian note pour sa part que la djihadiste n'a pas utilisé un seul de ses nombreux comptes sur Twitter ces derniers mois. La presse britannique affirme aussi qu'elle aurait été aperçue pour la dernière fois fuyant Raqqa, le bastion de Daesh en Syrie, dont une large partie a été libérée des terroristes. 

Le parcours de Sally Jones commence lorsque, après s'être convertie à l'islam, elle rejoint en 2013 son mari en Syrie, un certain Junaid Hussain, citoyen britannique comme elle. Mais elle se retrouve veuve deux ans plus tard, lorsque son époux djihadiste meurt, dans une attaque de drone américain.

Les autorités britanniques l'accusent, avec feu son mari, d'avoir recruté des femmes pour les combattants de Daesh en Syrie, en utilisant notamment Facebook. Elle avait également appelé en mai 2016 à commettre des attentats sur le sol britannique.

Le ministre britannique de la Défense, Michael Fallon, a toutefois refusé ce 12 octobre de confirmer sa mort. «Je peux confirmer que si vous êtes un ressortissant britannique en Irak ou en Syrie et si vous avez choisi de combattre pour Daesh, une organisation illégale qui prépare et inspire des attaques terroristes dans nos rues, vous avez fait de vous-même une cible légitime», a simplement dit le ministre lors d'une conférence de presse à Londres. Et d'ajouter : «Vous courez le risque, à chaque heure de chaque journée, d'être du mauvais côté d'un missile de l'armée de l'air britannique ou américaine.» 

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