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Désarmement nucléaire ? La Corée du Nord propose à la France de montrer l'exemple

Réagissant aux récentes déclarations de l'exécutif français appelant à la fermeté contre Pyongyang, un dignitaire nord-coréen a proposé à la France de renoncer à son propre arsenal nucléaire, puisqu'elle n'est pas menacée.

Alors que les dirigeants français se sont positionnés, à plusieurs reprises, pour la fermeté envers la Corée du Nord, Pyongyang n'est pas resté silencieux.

Réagissant aux propos du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui avait estimé que la Corée du Nord serait en capacité de frapper l'Europe «en quelques mois», Ri Tok-Son, directeur adjoint du département européen du ministère des Affaires étrangères nord-coréen, a opté pour le sarcasme lors d'un entretien accordé à l'AFP. 

Si les armes nucléaires sont si mauvaises, la France devrait alors d'abord abandonner ses armes nucléaires puisqu'elle n'est sous la menace nucléaire de personne

«Il est ridicule de dire que les armes nucléaires de la Corée du Nord, la force dissuasive contre le chantage et la menace nucléaire américaine, puissent viser l'Europe», a ainsi expliqué le dignitaire nord-coréen, le 8 septembre. Et d'ajouter : «Si les armes nucléaires sont si mauvaises, la France devrait alors d'abord abandonner ses armes nucléaires puisqu'elle n'est sous la menace nucléaire de personne».

Des propos qui semble-t-il n'ont pas obtenu un grand succès auprès de l'exécutif français. Le 9 septembre, l'Elysée a fait savoir qu'Emmanuel Macron s'était entretenu avec le président américain Donald Trump et le Premier ministre japonais Shinzo Abe sur cette question et s'était prononcé en faveur de nouvelles sanctions contre Pyongyang. Assurant au chef du gouvernement japonais le soutien de la France, l'Elysée a qualifié les «provocations» de la Corée du Nord de «menace pour la paix et la sécurité internationale». «La priorité [est] d'accentuer la pression sur Pyongyang par le renforcement des sanctions», a précisé la présidence française. 

Depuis le récent essai nucléaire nord-coréen, présenté par Pyongyang comme un test de bombe H, les Etats-Unis réclament de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord. Ils veulent que le Conseil de sécurité des Nations unies vote un texte en ce sens le 11 septembre, malgré l'opposition de Pékin et Moscou – qui appellent au dialogue entre les parties.

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