«Profitant des résultats des frappes de l’aviation russe et des missiles Kalibr, les troupes syriennes sous le commandement du général Souheil al-Houssan ont réalisé une percée fulgurante et rompu les défenses des terroristes de Daesh, brisant ainsi le siège imposé à la ville de Deir ez-Zor», a annoncé le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Les terroristes ont tenté de stopper l’avancée des troupes syriennes, en envoyant des véhicules kamikazes sur des blindés. Les forces de Damas ont ainsi été confrontées à «50 djihadomobiles», selon le communiqué.
L’armée syrienne est actuellement en train de livrer combat aux djihadistes, rue après rue, pour tenter de libérer les autres quartiers de la ville encore aux mains de Daesh.
Le Kremlin salue «une victoire stratégique très importante»
Vladimir Poutine «a félicité» les commandements des armées russe et syrienne, ainsi que Bachar el-Assad par un télégramme, pour «cette victoire stratégique très importante», selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Il a salué une «étape importante vers la libération du territoire syrien du terrorisme».
Plus tôt dans la journée, la télévision publique syrienne avait annoncé que l'armée syrienne avait brisé le siège de Daesh, qui encerclait des détachements de l'armée syrienne depuis plusieurs années à Deir ez-Zor.
Dans la matinée du 5 septembre, le navire militaire russe Amiral Essen a tiré depuis la Méditerranée des missiles Kalibr sur les positions des djihadistes de Daesh dans la province de Deir ez-Zor, préalablement à l'attaque au sol menée par les soldats syriens. Un important détachement de terroristes et du matériel militaire ont été détruits dans l’attaque.
La veille, les autorités syriennes avaient annoncé être à «24-48 heures» de la libération de la ville. L’armée syrienne mène depuis plusieurs jours une opération dans la province de Deir ez-Zor, avançant le long de l’Euphrate vers son chef-lieu avec l’appui de l’aviation russe.
La perte de Deir ez-Zor et de sa province, riche en pétrole – la dernière de Syrie encore aux mains des djihadistes – devrait sonner le glas de la présence syrienne de Daesh, trois ans après son avancée foudroyante.
L'organisation terroriste a déjà perdu plus de la moitié de son bastion de Raqqa, plus au nord, face aux forces arabes et kurdes. D’après des informations de Reuters, les djihadistes fuyant les combats dans cette ville s’étaient repliés précisément vers Deir ez-Zor.