«Les forces de l'armée arabe syrienne ont brisé le siège de Deir ez-Zor», a annoncé la télévision officielle syrienne le 5 septembre. Les troupes de l'armée régulière, qui avançaient sur la ville par l'ouest, ont fait la jonction avec les soldats assiégés par Daesh à la base de la brigade 137.
Après cette annonce, le président syrien Bachar el-Assad s'est entretenu au téléphone avec les soldats de la Brigade 137. «Vous vous retrouvez désormais côte à côte avec vos camarades qui vous sont venus en aide et ont mené des combats d'une grande difficulté pour briser le siège de la ville», leur a-t-il affirmé, félicitant l'armée pour la reprise de la ville, selon les services de l'administration présidentielle.
Dans la matinée du 5 septembre, de fortes explosions pouvaient être entendues dans les quartiers gouvernementaux assiégés par Daesh, selon un journaliste syrien collaborant avec l'AFP et un correspondant de l’agence officielle syrienne SANA. Dans ce secteur, où le siège a provoqué des pénuries d'aliments et de médicaments, des drapeaux de l'Etat syrien étaient visibles partout en prévision de l'accueil de l'armée, selon la source de l’AFP.
La veille, les autorités syriennes avaient annoncé être à «24-48 heures» de la libération de la ville. L’armée syrienne effectue depuis plusieurs jour une opération dans la province de Deir ez-Zor, avançant le long de l’Euphrate vers son chef-lieu avec l’appui de l’aviation russe.
La perte de Deir ez-Zor et de sa province, riche en pétrole – la dernière de Syrie encore aux mains des djihadistes – devrait sonner le glas de la présence de Daesh en Syrie, trois ans après sa percée fulgurante.
L'organisation terroriste a déjà perdu plus de la moitié de son bastion de Raqqa, plus au nord, face à des forces arabo-kurdes. D’après des informations de Reuters, les djihadistes fuyant les combats dans cette ville s’étaient dirigés précisément vers Deir ez-Zor.