Les pompiers de San Francisco sont intervenus le 1er septembre au consulat général de Russie à San Francisco, à la suite d'appels alarmés, liés à la montée d'une fumée noire depuis la cheminée du bâtiment.
«[Le consulat] russe a eu une alerte, pas un incendie, tout va bien et nous quittons les lieux», ont fait savoir les pompiers de la ville. Selon Mindy Talamadge, leur porte-parole, les pompiers qui sont intervenus «ont confirmé qu'il y avait de la fumée sortant de la cheminée mais qu'il n'y avait pas de danger structurel».
Il n'en fallait toutefois pas plus pour stimuler l'imagination des internautes, qui ont livré en nombre sur Twitter leurs théories ou plaisanteries sur l'origine de ce sombre panache.
«On brûle des documents du consulat liés à Trump, Clinton ou les deux !», s'est par exemple écrié, péremptoire, un utilisateur du réseau social.
«"En fumée" : voilà ce que deviennent les preuves !», a similairement lancé un internaute, sans préciser sa pensée.
D'autres ont préféré exploiter «l'étrangeté» de la scène à des fins humoristiques.
«Qu'est-ce que la consulat russe peut bien brûler ? Les secrets de préparation de la meilleure vodka ?», a avancé un utilisateur de Twitter facétieux.
D'autres ont voulu croire que les diplomates russes faisaient griller des marshmallows, organisaient un barbecue d'intérieur...
... ou tenaient tout simplement une élection papale.
Face cette petite tempête médiatique et à l'intervention des pompiers, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a choisi l'humour. Dénonçant un «cirque» de désinformation, la responsable a déclaré que des toutes les mesures étaient prises par les diplomates pour «préserver» les relations russo-américaines, en d'autres termes, pour évacuer le consulat, comme l'ont exigé les autorités américaines. «Dans cette optique, des fenêtres peuvent être fermées, des rideaux peuvent être abaissés, des lumières peuvent être éteintes [...], des portes peuvent être verrouillées [...], des chauffages peuvent être éteints – et bien d'autre choses encore», a ironisé Maria Zakharova.
Les Etats-Unis ont ordonné le 31 août à la Russie de fermer avant le 2 septembre son consulat à San Francisco et ses missions commerciales à Washington et New York, en réponse à la réduction du nombre de diplomates américains habilités à travailler en Russie imposée par Moscou.
La Russie a aussitôt fustigé une «escalade» des tensions «initiée» par Washington. Elle a aussi accusé les Etats-Unis de menacer la sécurité de ses ressortissants et d'ignorer l'immunité diplomatique. «Les services spéciaux américains ont l'intention de mener le 2 septembre une perquisition dans le consulat de San Francisco, y compris dans les appartements des employés», a précisé la porte-parole de la diplomatie russe, le 1er septembre.