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Damas : le dernier groupe rebelle armé accepte le cessez-le-feu à la Ghouta

Le dernier groupe rebelle armé des quartiers Est de la Ghouta, près de Damas, a accepté les termes de l'accord négocié avec la Russie, qui prévoit une trêve dans cette «zone de désescalade», à l'exception de Daesh et du front Fatah al-Cham.

Le ministère russe de la Défense a annoncé dans un communiqué daté du 18 août que le dernier groupe rebelle «modéré», Faylaq al-Rahman, concerné par la proposition d'ouverture d'une zone de désescalade à la Ghouta orientale, à proximité de Damas, avait accepté les termes d'un accord de cessez-le-feu.

Cet accord intervient dans le cadre de la proposition portée par Moscou d'ouvrir quatre «zones de désescalade» en Syrie. Les groupes d'opposition armés contrôlant ces zones et ayant accepté l'accord sont tenus de cesser les hostilités et d'y laisser passer l'aide humanitaire et les ravitaillements. 

Les groupes terroristes liés à l'Etat islamique et Fatah al-Cham (ex-Front al-Nosra) étant exclus des négociations, la trêve ne les concerne pas. 

«Faylaq Al-Rahman a confirmé sa volonté de poursuivre la lutte irréconciliable contre les terroristes de l'Etat islamique et du Front al-Nosra, et a aussi proposé des mesures visant à améliorer la situation humanitaire dans les parties de la zone de désescalade sous leur contrôle», a expliqué le ministère de la Défense russe dans son communiqué. 

En plus d'être présent à la Ghouta orientale, Faylaq Al-Rahman, qui est affilié à l'Armée syrienne libre (un rassemblement de groupes rebelles), est le principal groupe d'opposition armé actif à Joubar, une municipalité de la région de Damas sous contrôle du gouvernement. Le fait d'avoir posé les bases d'une conciliation avec cet interlocuteur peut donc être considéré par Moscou comme un grand pas en avant vers la paix en Syrie. 

La proposition de mise en place de zones de désescalade en Syrie a été élaborée par la Russie, l'Iran et la Turquie, avec l'accord du gouvernement syrien, à Astana en mai dernier. Le texte signé dans la capitale kazakhe avait d'ailleurs été salué par l'ONU. L'accord prévoit l'ouverture de quatre zones de désescalade, majoritairement contrôlées par des rebelles mis à mal par l'avancée de l'armée syrienne. Les signataires d'Astana ont un droit de regard sur le respect de l'accord dans les zones en question, tandis que la Russie garde le contrôle de l'espace aérien et que sa police militaire est présente au sol pour veiller au respect du cessez-le-feu et à l'acheminement de l'aide humanitaire. 

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