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Poutine qualifie les sanctions américaines contre la Russie d'«illégales et extrêmement cyniques»

Vladimir Poutine a estimé que les sanctions contre la Russie votées par la Chambre des représentants aux Etats-Unis étaient «illégales et extrêmement cyniques». Il a prévenu que Moscou réagirait face à cette «impudence».

En visite en Finlande, où il tenait une conférence de presse commune avec Sauli Niinistö, le président finlandais, Vladimir Poutine a réagi aux sanctions votées le 25 juillet dernier par la Chambre des représentants des Etats-Unis contre Moscou. Le président russe les a qualifiées d'«illégales et extrêmement cyniques».

Selon Vladimir Poutine, ces sanctions sont inacceptables car elles remettent en cause le «système des relations internationales». En effet, comme l'ont déjà souligné plusieurs responsables politiques européens, les effets de ces mesures prises par les Etats-Unis auront très certainement des répercussions sur des entreprises non-russes, ce qui conduirait à une situation d'«extraterritorialité».

En outre, Vladimir Poutine a estimé que l'enquête en cours aux Etats-Unis sur l'ingérence présumée de Moscou dans la présidentielle témoignait d'un «regain d'hystérie antirusse». Il a par ailleurs jugé «très triste» que les relations russo-américaines soient «sacrifiées» à des fins de politique intérieure. En conséquence, il a promis que Moscou répondrait à cette «impudence américaine».

«Les auteurs et soutiens de ce projet de loi font un pas très sérieux en direction de la destruction des perspectives de normalisation des relations avec la Russie», avait déjà déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Riabkov le 26 juillet.

Le 25 juillet, la Chambre des représentants des Etats-Unis a voté à la quasi-unanimité une proposition de loi sur de nouvelles sanctions contre Moscou, Téhéran et Pyongyang. Le volet du texte sur la Russie destiné à sanctionner Moscou pour ses ingérences supposées dans la campagne présidentielle de l'an dernier prévoit un mécanisme inédit qui déplaît à la Maison Blanche : les parlementaires prévoient de s'arroger le droit de s'interposer si jamais le président américain décidait de suspendre des sanctions existantes contre la Russie.

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