Il ne s'agit pour l'heure que de deux cas, mais ils pourraient faire jurisprudence. Theo Francken, secrétaire d'Etat belge à l'Asile et la Migration a obtenu de sonn homologues grec, Ioannis Mouzalasa, que les autorités grecques acceptent le retour de deux des huit demandeurs d'asile que la Belgique essaie de renvoyer en Grèce, rapporte le quotidien La Libre Belgique.
En échange, la Belgique a promis son aide logistique dans le traitement de l'afflux migratoire, notamment dans l'île de Kos, où Theo Francken était en visite le 19 juillet 2017 «La Grèce a fait énormément d'efforts. Il y a deux ans, c'était le chaos. Aujourd'hui, nous savons exactement qui entre dans la zone Schengen», s'est ainsi félicité le secrétaire d'Etat belge, membre de l'Alliance néo-flamande (N-VA), parti militant pour l'indépendance de la Flandre mais dans le cadre de l'Union européenne, tout en étant anti-migrants.
En mars 2017, le N-VA, principale force politique au Parlement belge avait ainsi refusé l'octroi d'un visa humanitaire à une famille de réfugiés syriens, malgré plusieurs décisions de justice, soulevant un tollé dans le royaume. La Cour de justice de l'Union européenne avait alors donné raison à la Belgique, faisant valoir le risque d'un afflux de dizaines de milliers de personnes ainsi qu'une déstabilisation générale du dispositif de traitement européen de la crise migratoire.
Depuis 2011, les Etats membres n'appliquaient plus le règlement de Dublin à l'égard de la Grèce. Ce règlement, en vigueur depuis 2003, et amendé en 2013, fixe la procédure d'enregistrement des demandes d'asiles et impose, normalement, leur traitement dans le premier pays de l'espace Schengen où les migrants sont arrivés.