«Notre peuple exige toujours une reconnaissance de ses souffrances de la part du colonisateur d'hier, la France», a déclaré Abdelaziz Bouteflika dans un message diffusé par l'agence de presse d'Etat algérienne, APS.
Selon le président algérien, la «reconnaissance des vérités de l'histoire [permettra de] gagner en sérénité [dans le partenariat d'exception] entre la France et l'Algérie».
L'ancien président français François Hollande avait pourtant reconnu devant le Parlement algérien, le 20 décembre 2012, «les souffrances» infligées par la colonisation française.
Mais des excuses formelles n'ont jamais été formulées par l'exécutif français. L'accession à la présidence d'Emmanuel Macron peut-elle accélérer le processus ? Lors d'un déplacement à Alger à l'occasion de sa campagne électorale, le candidat d'En marche ! avait qualifié la colonisation française de «crime contre l'humanité», après avoir reconnu quelques mois plus tôt l'apport «d'éléments de civilisation» au pays par la France.
Au lendemain de son élection, le président algérien l'avait félicité, le qualifiant d'«ami de l'Algérie».