Alors que la pression des autorités russes sur l'application de messagerie cryptée Telegram se fait de plus en plus intense, son co-fondateur Pavel Dourov est resté ferme sur ses principes. S'il a expliqué qu'il serait heureux d'enregistrer officiellement l'entreprise en Russie et de fournir des informations générales aux autorités, il a cependant précisé qu'il n'avait pas l'intention de partager les informations confidentielles de ses utilisateurs.
«Nous ne nous plierons pas aux lois qui sont incompatibles avec la politique de confidentialité de Telegram ou qui ne respectent pas la vie privée des gens», a-t-il affirmé sur les réseaux sociaux.
Sa déclaration intervient alors que le FSB a fait savoir le 26 juin que les auteurs de l'attentat de Saint-Pétersbourg avaient eu recours à l'application pour préparer leur projet criminel et a menacé de la bloquer sur le territoire russe. Trois jours auparavant, c'est l'agence russe de régulation des médias et télécommunications, Roskomnadzor, qui avait enjoint à Pavel Dourov de fournir les données des utilisateurs russes de la messagerie cryptée aux autorités, comme le lui impose désormais la loi. «En cas de refus de remplir ses obligations de diffuseur d'informations, Telegram devra être bloqué en Russie», avait prévenu le régulateur.
En effet, depuis le 20 juillet 2016, tous les opérateurs téléphoniques sont contraints de stocker les messages, données et appels des utilisateurs pour une durée de six mois, afin de les transmettre aux autorités si ces dernières les leur demandent.
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