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Trêve : les Etats-Unis appellent l'opposition syrienne à cesser ses attaques dans la ville de Deraa

Coïncidant avec des annonces de l'ONU et de Moscou, incitant les différentes parties du conflit syrien à négocier, Washington a exhorté les rebelles à stopper leurs attaques, dans le cadre d'un cessez-le-feu initié par Damas.

Les Etats-Unis ont enjoint l'opposition syrienne à se plier au cessez-le-feu annoncé par Damas, le 17 juin, concernant la ville méridionale de Deraa. «Nous jugerons cette initiative [du gouvernement syrien] à ses résultats, pas sur les paroles», a déclaré la porte-parole du département d'Etat américain, Heather Nauert, dans un communiqué repris par l'agence Reuters. «L'opposition devrait, de même, cesser ses attaques [à Deraa] afin de permettre au cessez-le-feu de fonctionner – et nous l'espérons de durer – et à l'aide humanitaire de parvenir à ceux qui en ont besoin», a néanmoins ajouté la haute responsable américaine.

Plus tôt dans la journée du 17 juin, l'armée syrienne avait déclaré interrompre ses opérations militaires dans la ville de Deraa pour 48 heures, dans un communiqué diffusé par l'agence de presse syrienne SANA. Le commandement de l'armée syrienne avait précisé que cette trêve prendrait effet à 9h GMT (12h, heure locale), et était organisée afin d'encourager les «efforts de réconciliation».

Contrôlée à environ 60% par des groupes rebelles, Deraa fait partie des «zones de désescalade» introduites en mai dans le cadre des négociations de paix d'Astana, lancées en janvier par la Russie, la Turquie et l'Iran, et s'appliquant aux forces armées du gouvernement syrien et de l’opposition.

Si les affrontements s'étaient largement espacés dans ces zones sécurisées, la ville avait été le théâtre de violents affrontements ces dernières semaines.

Reprise des négociations de paix en vue

Le 17 juin, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov avait fait savoir qu'il espérait voir les différentes parties au conflit se mettre à nouveau autour de la table des négociations les 4 et 5 juillet à Astana, au Kazakhstan, avait rapporté l'agence russe TASS.

Le même jour, l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait annoncé la tenue du septième round de négociations de paix entre les différentes parties du conflit syrien, à Genève le 10 juillet. 

Des discussions se poursuivent par intermittence, sous l'égide de l'ONU, dans la ville suisse depuis 2016, entre des représentants de l'opposition et du gouvernement syrien.

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