Dans un communiqué diffusé le 15 mai, le ministère russe de la Défense a confirmé que les Etats-Unis avaient déplacé deux batteries de lance-roquettes multiples High Mobility Artillery Rocket System (HIMARS) de la Jordanie, où elles se trouvaient, en Syrie, dans la base américaine d'At Tanf.
«Les forces de la coalition anti-Daesh menée par les Etats-Unis ont à plusieurs reprises frappé les troupes du gouvernement syrien qui combattent Daesh près de la frontière jordanienne. Dès lors, il n'est pas difficile d'imaginer que de telles frappes sur l'armée syrienne puisse se poursuivre dans le futur, mais cette fois avec l'utilisation du HIMARS», a précisé Moscou.
La Défense russe a ajouté : «Le déploiement de tout type d'armement étranger sur le territoire syrien, et particulièrement de tels systèmes de lancement multiple, doit être convenu avec le gouvernement du pays souverain [la Syrie].»
La déclaration de la Défense russe vient confirmer le témoignage d'un officier du renseignement américain, qui avait déclaré le 14 juin à Reuters, sous couvert d'anonymat, que le dispositif avait été installé dans la base d'At Tanf.
Capable de lancer différents types de munitions, le système HIMARS a une portée de 480 kilomètres.
Ces dernières semaines, la coalition menée par les Etats-Unis a frappé à trois reprises des forces soutenant le gouvernement syrien dans la région d'At Tanf, malgré la condamnation de Damas et de Moscou.