Jeudi 15 juin
Pour conclure cette ligne directe, qui aura duré cette année quatre heures, contre 3h40 de 2016, le président russe a souhaité de beaux jours à ses concitoyens.
A la dernière question de ce 15e grand oral avec les citoyens, «serez-vous amené à participer à de nouvelles lignes directes ?», Vladimir Poutine a répondu par une pirouette.
«Si c'est le cas, il faut qu'elles soient aussi directes que celle-ci», a éludé Vladimir Poutine, sans préciser s’il allait se présenter à la présidentielle de 2018.
La passion de Vladimir Poutine pour la pêche est de notoriété publique en Russie. Il a raconté que sa plus belle prise pesait 20 kilogrammes.
Kaliningrad, dont le stade est encore en construction, accueillera des matchs de la Coupe du Monde de football 2018. Sur le chantier du l’enceinte sportive, un ouvrier a tenu à savoir si la sélection russe allait être compétitive. Le président a répondu que le jeu de l’équipe dépendait du système adopté et assuré que les amateurs de football verraient des changements positifs dans un futur proche.
«La force d’un dirigeant est déterminée non par sa poignée de main mais par la façon dont il mène les affaires de son pays», a déclaré Vladimir Poutine.
Le sujet de l'opposition a aussi été évoqué. Le chef de l'Etat s’est dit prêt à discuter avec tous ceux qui avaient la volonté d’améliorer la vie de la population, mais pas avec ceux qui se servaient des difficultés rencontrées par les gens pour essayer de renforcer leur cote de popularité.
Un habitant de Volgograd, ville située dans le sud-est de la Russie, s’est enquis auprès du président du sort des militaires russes en Syrie. Le président a expliqué qu’ils y avaient acquis «une expérience inestimable», leurs armes ayant pu été testées et modernisées.
La ligne directe est ouverte non seulement aux citoyens russes, mais aussi aux citoyens d’autres pays. Un Américain a ainsi publié sa question sur YouTube, où il a abordé le sujet de la russophobie dans son pays, grandissante selon lui.
«Nous constatons aux Etats-Unis une hausse de la russophobie. Nous ne considérons pas les Etats-Unis comme notre ennemi. Le niveau élevé de russophobie est lié à des problématiques de politique intérieure. De plus, une certaine hystérie dans les médias en est également coupable. Mais nous avons de nombreux amis aux Etats-Unis. Beaucoup de gens en Russie respectent aussi les Etats-Unis. Nous avons été alliés pendant les deux guerres mondiales. La Russie a joué un rôle important dans la lutte américaine pour l’indépendance. J’espère donc que nos relations reviendront un jour à la normale, c’est en tout cas ce que nous recherchons», a-t-il répondu.
Vladimir Poutine a souligné que les deux pays possédaient plusieurs domaines de coopération potentiels, notamment la lutte contre le réchauffement climatique, la misère dans le monde et l’accord sur le nucléaire iranien.
Un citoyen russe s’est étonné du soudain regain d’activité, y compris militaire, dans la région arctique. Le président russe a précisé que l’Arctique était une région d’une grande importance.
«Je ne voudrais pas dramatiser, mais les experts savent que des sous-marins nucléaires américains sont en service en Norvège, à 15 minutes de vol de Moscou. Nous devons comprendre ce qui s’y passe et nous nous y employons. Nous devons défendre cette côte de façon appropriée», a-t-il expliqué.
Cette année, le hashtag «je regarde la ligne directe» (#смотрюпрямуюлинию) a été lancé. Les questions ainsi postées sur les réseaux sociaux apparaissent non seulement en direct à la télévision mais aussi sur les écrans du studio dans lequel le programme est tourné, afin que les présentateurs choisissent les plus pertinentes pour les poser au président. En deux heures de ligne directe, leur nombre a atteint 120 000.
Vladimir Poutine a déjà répondu à 15 questions à l’occasion de la première heure de la ligne directe avec les citoyens russes. La majorité d’entre elles portaient sur des problèmes de la vie quotidienne, notamment le logement et l’économie.
Aucune ligne directe ne se déroule sans questions personnelles. Vladimir Poutine, qui n’aime pas parler de sa famille, a une nouvelle fois prié qu'on comprenne. Néanmoins, il a confié que son deuxième petit-fils venait de naître.
«Mes enfants habitent en Russie, j’ai des petits-enfants, mais je ne veux pas qu’ils soient considérés comme des princes par le sang. Je veux qu’ils soient des enfants normaux», a-t-il déclaré.
«Le problème démographique est l’un de ceux qui affectent le plus la société.» Selon Vladimir Poutine, depuis les années 1940, tous les 25 ans la Russie voit une baisse démographique. La dernière a eu lieu au début des années 1990, après la chute de l’USSR.
«Maintenant, la quantité des femmes âgées de 20 à 30 ans est de 30% inférieure à celle des 30-40 ans. […] Pourtant, les naissances en Russie se multiplient à un rythme que l’Europe n’a jamais vu», a-t-il conclu.
Le sujet des sanctions ne pouvait ne pas être mentionné. Plusieurs dizaines de citoyens ont demandé comment la Russie vivrait sous une nouvelle vague de sanctions.
Des sanctions contre Moscou seraient imposées quoiqu'il arrive
«Nous avons vécu toute notre histoire sous sanctions. […] Si ça n'avait pas été pour la Crimée, on aurait inventé quelque chose d’autre pour nuire à la Russie», a-t-il expliqué, précisant que, lorsque les autres pays avaient décidé de traiter la Russie en concurrent, ils avaient commencé à imposer des restrictions en invoquant de multiples prétextes.
«Les sanctions sont une arme et gâchent la vie de tout le monde. […] Mais elles présentent des avantages, car elles nous ont forcé à retrouver notre sang-froid et restaurer nos industries aéronautiques, et notre agriculture. La Russie est déjà devenu le leader de l’exportation de blé», a-t-il conclu.
La première question retransmise par vidéo a été posée par une jeune enseignante. Elle a critiqué le niveau des salaires de jeunes spécialistes. Le président s’est étonné du fait que son salaire soit trois fois inférieur à celui de spécialistes plus expérimentés et a promis de régler cette injustice.
La ligne directe avec Vladimir Poutine a commencé avec l'économie. Le président russe a souligné que la récession de l’économie russe avaient été surmontée. «Nous sommes revenu à une période de croissance économique», a-t-il précisé.
«Voilà trois trimestres que notre PIB est en hausse. […] Le taux d’inflation est le plus bas de notre histoire récente, ayant atteint 4,1%.», a poursuivi Vladimir Poutine.
La 15e ligne directe est diffusée en direct par plusieurs chaînes de télévision et stations de radio. RT vous permet de la suivre en plusieurs langues, et notamment en français sur RT France. Lors de la session précédente, en 2016, le président avait répondu à 80 questions de ses citoyens pendant 3h40. Plus de deux millions de questions lui avaient été envoyées. Pour le moment, plus de deux millions de questions ont déjà été reçues. D’après les estimations, lors du direct, ce nombre pourrait doubler.
La 15e ligne directe avec le président russe est officiellement ouverte.
2017 marque la 15e ligne directe du président russe avec ses citoyens. Pendant plusieurs heures, il répond à leurs questions sur tous les sujets, des problèmes de tous les jours à ceux de politique étrangère.
D'ordinaire, la ligne directe avec le président attire l'attention de millions de téléspectateurs. En 2016, quelques huit millions des Russes s'étaient réunis devant leurs écrans.
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