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Theresa May annonce la formation d'un nouveau gouvernement et assure qu'il «mènera à bien le Brexit»

Le Premier ministre britannique a annoncé la formation d'un nouveau gouvernement qui «mènera à bien le Brexit». Son parti conservateur a perdu la majorité absolue à la Chambre des communes, mais s'appuie sur le soutien d'un parti nord-irlandais.

Theresa May a annoncé la formation d'un nouveau gouvernement, après avoir échoué à obtenir une majorité absolue à l'issue des élections législatives du 8 juin. Le Premier ministre s'est exprimé à ce sujet à l'issue d'une brève rencontre avec la reine Elizabeth II, à qui elle a officiellement demandé l'autorisation de mener à bien son projet.

«Je viens juste d'aller voir Sa Majesté la reine et je vais maintenant former un gouvernement, un gouvernement qui puisse rassurer et faire avancer le Royaume-Uni en ce moment critique», a déclaré le chef du gouvernement devant ses bureaux au 10 Downing Street, à Londres. «Ce gouvernement guidera notre pays dans les discussions cruciales sur le Brexit qui commenceront dans dix jours et répondra au souhait des Britanniques en menant à bien la sortie de l'Union européenne», a-t-elle ajouté.

«Il travaillera pour protéger notre pays et faire en sorte de mettre en oeuvre les changements que j'ai proposés à la suite des attentats effroyables de Manchester et Londres», a-t-elle également assuré.

Theresa May adresse ainsi une fin de non-recevoir aux appels à la démission qui ont suivi les résultats des élections législatives anticipées du 8 juin, qu'elle avait elle-même convoquées pour renforcer sa majorité, mais qui se sont traduites par un échec politique personnel avec la perte de la majorité absolue.

Lors de sa courte déclaration devant la presse, le Premier ministre a affirmé compter sur le soutien du parti nord-irlandais unioniste DUP, qui a remporté dix sièges, pour gouverner. Un tel allié lui permet d'obtenir une très courte majorité absolue.

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Les travaillistes évoquent une «punition» du camp conservateur

Plus tôt dans la journée, lorsque les médias ne savaient pas encore quelle manœuvre Theresa May déciderait d'entreprendre, un vent de pessimisme soufflait sur les Conservateurs.

L'ancien chancelier conservateur George Osborne, démis de ses fonctions par Theresa May l'année dernière, a parlé d'un résultat «complètement catastrophique» pour le chef du gouvernement et son parti.

Après l’annonce des sondages plaçant Theresa May en mauvaise posture, un porte-parole du Parti travailliste avait déclaré au quotidien britannique The Independant, que si le résultat qui s’annonçait alors venait à être confirmé, cela serait «extraordinaire» et constituerait une «punition» pour les Conservateurs qui ont «pris leur projet pour acquis, sur le dos du peuple britannique». 

La travailliste Emily Thornberry, Secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères du cabinet fantôme du Royaume-Uni, a appelé Theresa May à démissionner. Thornberry a déclaré à Sky News : «Je pense qu'elle devrait partir, car on voit qu’elle a manifestement échoué.»

Le chancelier de l'Echiquier du cabinet fantôme John McDonnell a déclaré à la BBC que selon lui, la position actuelle de Theresa May était devenue «insoutenable».

L'ancien ministre du cabinet, Clive Lewis (travailliste), a été quant à lui bien moins diplomate en déclarant sur Twitter : «Dans tous les cas, [Theresa] May est grillée !»

Le chef du parti anti-Union européenne (UE) UKIP, Paul Nuttall, qui a quitté la direction de la formation politique après sa déroute aux législatives, a quant à lui déclaré : «Theresa May a mis le Brexit en danger [en organisant des élections anticipées].»

Lorsque Theresa May a pris cette décision en avril dernier, espérant obtenir une large majorité au Parlement pour pouvoir réaliser son Brexit «dur», les sondages de l'époque créditaient les conservateurs d'une avance de 24 points sur le Parti travailliste.  

Enfin, le journaliste du magazine britannique Spectator James Forysth rapporte que les responsables conservateurs au sein du quartier général de la campagne attribuent ce triste résultat à trois problèmes : le fait que les gens soient las de l’austérité, le contrecoup du Brexit et le fait que Theresa May se soit avérée être moins efficace que ce qu'espéraient ses électeurs.

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