Cité par l'agence de presse Reuters, Ryan Dillon, porte-parole de l’opération américaine Inherent Resolve menée dans le cadre de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis en Irak et en Syrie, a rapporté le 8 juin que les forces américaines avaient abattu un drone des forces alliées au gouvernement syrien.
Le responsable américain a assuré que l'appareil avait été détruit après que celui-ci a ouvert le feu contre des forces de la coalition près d'une zone de désescalade dans le sud de la Syrie. Il a ajouté qu'il n'y avait aucune victime du côté de la coalition.
Le porte-parole du département d’Etat américain Heather Nauert a déclaré le 8 juin lors d’une conférence de presse que la frappe aérienne américaine avait été effectuée dans les intérêts des Etats-Unis et la défense de leur sécurité. «La coalition se concentre pleinement sur sa priorité urgente - vaincre Daesh - mais est également prête à se défendre face à l’avancée des forces pro-gouvernementales sur les positions de la coalition à Al-Tanaf. C’est pourquoi nous n'estimons pas que cet incident constitue une escalade de la situation», a-t-elle affirmé.
Plus tôt, Ryan Dillon avait fait savoir sur Twitter : «Les Etats-Unis ont mené des frappes contre des véhicules techniques dont nous avons estimé qu’ils menaçaient les forces de la coalition de la garnison d'Al-Tanaf.»
«Aujourd'hui a été menée la troisième série de frappes cinétiques [utilisant des munitions ne contenant pas d'explosif] conduites par les Etats-Unis en réponse aux menaces contre les forces de la coalition opérant près d'Al-Tanaf», avait-il également tweeté.
«La coalition ne cherche pas à combattre le régime syrien ou les forces pro-régime mais nous restons prêts à nous défendre contre toute menace», a assuré Ryan Dillon.
Le 6 juin, une frappe de la coalition menée par Washington près d'Al-Tanaf, visant des forces alliées du gouvernement syrien, avait été vivement dénoncée par Damas et Moscou.
Des forces spéciales américaines et britanniques sont présentes depuis plusieurs mois à Al-Tanaf pour entraîner les forces syriennes locales.
Dans un rayon de 55 kilomètres autour de cette ville du sud de la Syrie, la coalition a établi une «zone de désescalade», où toute intrusion est considérée comme une menace.