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Poutine : les hackers peuvent être «n'importe où»

Les hackers qui selon les services de renseignement des Etats-Unis auraient influencé l'élection présidentielle américaine pouvaient se trouver «n'importe où», estime le président russe Vladimir Poutine.

«Des hackers peuvent se trouver n'importe où. Ils peuvent être en Russie, en Asie... même en Amérique, en Amérique latine», a déclaré Vladimir Poutine dans une interview qui sera diffusée intégralement sur la chaîne de télévision américaine NBC le 4 juin. Delete

«D'ailleurs cela peut même être des hackers se trouvant aux Etats-Unis qui ont très habilement et très professionnellement fait porter la responsabilité, comme nous le disons, sur la Russie», a poursuivi le président russe dans un extrait de l'interview rendu public le 2 juin. «En raison de certains calculs, c'était utile pour eux de publier certaines informations, alors ils les ont publiées, en citant la Russie. Pouvez-vous imaginer quelque chose de ce genre ? Moi je le peux», a déclaré Vladimir Poutine.

Pendant la campagne électorale américaine de 2016, des documents relatifs à la campagne de la démocrate Hillary Clinton, l'adversaire du républicain Donald Trump, ont été piratés par des inconnus et rendus ensuite publics par WikiLeaks, la plate-forme de publication de documents secrets fondée par Julian Assange.

Les services de renseignement américains ont accusé Vladimir Poutine d'avoir ordonné le piratage de la campagne démocrate pour favoriser l'élection de Donald Trump, lequel avait annoncé son intention d'améliorer s'il était élu les relations entre Washington et la Russie. Mais aucune preuve d'une telle ingérence de la Russie dans l'élection n'a été produite, et Moscou a toujours rejeté ces accusations américaines.

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Vladimir Poutine l'a encore répété le 2 juin lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg. «Il n’y a rien de concret, il n’y a que des suppositions et des conclusions fondées sur ces suppositions. C’est tout. Quand il y aura quelque chose de concret, nous en discuterons», a-t-il dit.

«Ces bavardages inutiles et nocifs doivent cesser», a ajouté le président russe. «C'est un transfert des bisbilles de politique intérieure américaine sur la scène internationale», a-t-il précisé. «Cela affecte les relations internationales, l'économie mondiale, les questions de sécurité et la lutte contre le terrorisme», a conclu le président russe.