«A ce jour, en se basant sur l'information disponible, la coalition estime qu'il est plus probable qu'improbable qu'au moins 484 civils aient été tués de manière non intentionnelle depuis 2014», dit le communiqué publié le 2 juin par le commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom).
Par ailleurs, la coalition internationale créée pour lutter contre Daesh met à jour tous les mois le nombre de victimes civiles qu'elle reconnaît avoir causées avec ses frappes. Elle est toutefois accusée par des organisations non-gouvernementales de sous-estimer ce nombre.
Airwars, un collectif de journalistes basé à Londres, qui compile les données publiquement disponibles, avance ainsi que le bilan est en réalité près de huit fois supérieur, avec au moins 3 817 civils tués depuis 2014.
Le bilan publié par la coalition ne permet pas de trancher la question. Mais il montre une légère augmentation de la proportion de frappes donnant lieu à des victimes civiles : 0,27% des frappes (bombardements ou tirs d'artillerie) depuis 2014 ont causé la mort de civils reconnaît désormais la coalition, contre 0,24% dans le précédent bilan.
Le bilan général de 484 morts comprend les 105 civils tués lors d'un bombardement américain le 17 mars sur un bâtiment de Mossoul, en Irak, où ils s'étaient réfugiés. Les militaires américains ont attribué ce terrible bilan à une explosion secondaire, déclenchée par des explosifs déposés sur place par le groupe Etat islamique.