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Un nouveau missile nord-coréen parcourt 450 kilomètres avant de disparaître en mer du Japon

La Corée du Nord a procédé à un nouveau tir de missile balistique, tombé à quelques 300 kilomètres des côtes de l'archipel japonais. La communauté internationale a sévèrement condamné ce nouveau test.

Selon l'état-major sud-coréen, un missile balistique, non identifié mais qui pourrait être de type Scud, a été tiré à 5h09 (heure locale) le 28 mai d'un lieu situé non loin de la ville côtière de Wonsan, en Corée du Nord, en direction de l'est. Il aurait parcouru environ 450 kilomètres avant de disparaître en mer du Japon.

Le porte-parole du gouvernement japonais Yoshihide Suga a déclaré de son côté que le missile était tombé dans la zone économique exclusive japonaise, à quelque 300 kilomètres à l'ouest des îles nippones. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a aussitôt condamné ce nouveau tir et souhaité une «réaction concrète», conjointement avec les Etats-Unis. «Nous ne tolérerons jamais que la Corée du Nord continue ses provocations et ignore les avertissements répétés de la communauté internationale», a-t-il affirmé devant des journalistes.

Le Commandement pacifique des Etats-Unis a aussi confirmé que Pyongyang avait procédé à ce tir, précisant que le missile, de courte portée, avait été suivi durant six minutes sur les radars jusqu'à ce qu'il tombe en mer du Japon, et qu'il ne présentait donc aucun danger pour l'Amérique du Nord.

Les Etats-Unis, ainsi que les représentants des pays du G7 réuni à Taormine, en Italie, et la Russie ont condamné ce lancement, le qualifiant de «grave menace».

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Les tensions se font un peu plus palpables autour de la péninsule coréenne. Alors que de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU interdisent à Pyongyang de poursuivre ses programmes balistique et nucléaire, la Corée du Nord a déjà procédé à trois essais en mai 2017, arguant y être acculée par la stratégie militaire américaine.

L'agence KCNA a cité Kim Jong-Un affirmant que la stratégie américaine consistant à «intimider militairement les Etats faibles qui n'ont pas la bombe atomique» ne marcherait pas avec la Corée du Nord. «Si les Etats-Unis osent une provocation militaire contre la RPDC, nous sommes prêts à la contrer», a-t-il déclaré, assurant que le territoire américain était à «portée de tir».

Washington est récemment allé jusqu'à menacer Pyongyang d'une intervention militaire. Fin avril, le porte-avions américain Carl Vinson ainsi que d'autres bâtiments militaires s'étaient dirigés vers la péninsule coréenne pour prendre part à des exercices conjoints avec les forces d'autodéfense aérienne du Japon d'abord, puis à exercices avec la marine sud-coréenne. Le 29 mai, l'agence Bloomberg, citant le journal sud-coréen Joong-ang Ilbo a fait savoir que le convoi de navires américains s'apprêtait à quitter les eaux de Corée du Sud.

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