«Il est probable que les restrictions mises en place en mars puissent être étendues à d'autres régions. Mais pas seulement l'Europe – étendues à des régions supplémentaires», a déclaré le 16 mai David Lapan, le porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure (DHS), en commentant l’interdiction par les Etats-Unis des ordinateurs durant le vol. En mars, les autorités américaines avaient interdit aux passagers en provenance de dix aéroports dans huit pays arabes et en Turquie de transporter en cabine ordinateurs portables, tablettes et autres appareils électroniques d'une taille supérieure à celle d'un téléphone portable.
La ministre adjointe du DHS, Elaine Duke, est attendue ce 17 mai à Bruxelles pour des pourparlers avec les partenaires européens. Ces discussions porteront sur l'ampleur et la portée de cette interdiction et de ses conséquences, selon David Lapan.
Une interdiction américaine des ordinateurs portables pourrait semer la pagaille dans les aéroports européens, avec plus de 3 250 vols par semaine prévus cet été entre les pays de l'Union européenne et les Etats-Unis, selon des chiffres de l'industrie aérienne. Certains experts estiment que les ordinateurs placés dans des bagages enregistrés présentent également un risque en raison de la possibilité que leurs batteries prennent feu.
David Lapan a défendu cette possible interdiction, affirmant que les autorités devaient suivre la nature changeante des menaces terroristes. «Combien de tentatives de détruire un avion commercial avons-nous vues – sous-vêtements piégés, utilisation de liquides, utilisation de cartouches [d'imprimante]», a-t-il énuméré. «C'est à nous déterminer ce que ceux qui veulent du mal vont faire et d'essayer de les arrêter», a-t-il conclu.
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