L'exécutif européen s'inquiète d'une possible interdiction, faite aux passagers, de disposer de leur ordinateur portable en cabine sur les vols provenant des pays de l'Union européenne à destination des Etats-Unis.
Un porte-parole de la Commission européenne a confié à l'AFP le 12 mai que les commissaires européens Dimitris Avramopoulos et Violeta Bulc, chargés respectivement des Affaires intérieures et des Transports, avaient envoyé le 9 mai une lettre au gouvernement américain, afin de lui demander la tenue de réunions. Ils souhaitent en effet discuter de cette interdiction que les autorités américaines souhaitent mettre en place.
«Les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont une longue et fructueuse coopération dans la sécurité. En particulier dans le domaine de la sécurité aérienne [et ce courrier vise] à poursuivre cette coopération et à apporter une réponse commune aux menaces partagées», a précisé le porte-parole, sans dévoiler le contenu précis de la lettre des deux commissaires.
Par la suite, la Commission a officiellement annoncé qu'un entretien téléphonique aurait lieu dans la journée entre le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, John Kelly, certains ministres de pays membres de l'UE et deux commissaires européens.
Lire aussi : United récidive, cette fois en menaçant un passager de lui passer les menottes
Extension d'une mesure sécuritaire américaine s'appliquant aux vols africains et moyen-orientaux
Le 9 mai, un porte-parole du gouvernement des Etats-Unis avait fait savoir que les autorités américaines envisageaient d'interdire cet été les ordinateurs en cabine à bord des avions arrivant d'Europe. Il s'agit de l'extension d'une mesure déjà en vigueur sur les vols provenant de plusieurs pays du Moyen-Orient et d'Afrique (la Turquie, l'Egypte, le Koweït, les Emirats arabes unis, l'Arabie saoudite, le Maroc, le Qatar et la Jordanie).
Les passagers venant de ces pays qui souhaitent se rendre aux Etats-Unis doivent placer leurs ordinateurs portables, tablettes et appareils électroniques plus grands qu'un téléphone portable en soute. Cette décision a été prise en mars dernier, après que plusieurs responsables américains de la lutte antiterroriste ont évoqué des projets de groupes djihadistes de confectionner des bombes ayant l'apparence de batteries d'appareils électroniques.