France

Macron et Le Pen tentent de se poser en défenseurs d'une France indépendante

Au cours du débat télévisé du 3 mai, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont chacun revendiqué la défense d'une politique internationale indépendante. Chaque candidat a profité de l'occasion pour mettre en cause la crédibilité de l'autre.

Le débat du 3 mai entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen a donné lieu à des échanges tendus sur des thèmes où les deux candidats semblaient irréconciliables. Celui de la politique étrangère et de la place de la France dans le monde, s'il n'a pas permis d'éviter les invectives, semble avoir fait quelque peu exception. Quoique brièvement abordé au cours des deux heures et demie d'un véhément débat, la question internationale a permis de dégager une intention commune, en parole du moins, à la candidate du Front national et au candidat d'En Marche!.

Concernant les relations qu'entretiendrait la France avec le reste du monde, les deux candidats semblaient relativement d'accord dans les termes pour prôner une France indépendante. Emmanuel Macron a défendu une France «qui sache construire la paix», assurant qu'il proposerait à Donald Trump de «continuer le travail de coopération avec les Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme islamiste», tout en dialoguant avec Vladimir Poutine, sans se soumettre à ses «diktats».

Marine Le Pen a estimé que la France devait «retrouver son indépendance, ce que le général de Gaulle avait imposé à de nombreuses reprises». «Nous devons être à équidistance de la Russie et des Etats-Unis, nous n’avons aucune raison de mener une guerre froide avec la Russie, nous avons toutes les raisons d’engager une relation diplomatique et commerciale», a-t-elle ajouté.

Aucun des deux candidats n'a bien évidemment reconnu l'autre comme étant apte à conduire une telle politique. «Il est évident que si vous étiez élue, le monde ne nous regarderait pas d’une bonne manière. L’image que vous donnez de la France n’est pas belle», a lancé Emmanuel Macron à Marine Le Pen. Cette dernière a également attaqué son concurrent sur sa personnalité, lui reprochant d'être trop faible face à l'Allemagne : «De toute façon, l'Europe sera dirigée par une femme : ce sera moi ou Madame Merkel».

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