«Vous n'avez d'autre choix que d'ouvrir les chapitres [sur le processus d'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne (UE)] que vous n'avez pas ouverts», a déclaré Recep Tayyip Erdogan à l'attention des dirigeants européens, lors d'un discours à Ankara, le 2 mai. «Si vous les ouvrez, très bien. Dans le cas contraire, au revoir», a-t-il lancé.
Les relations entre Ankara et Bruxelles, houleuses depuis le putsch manqué de juillet en Turquie, se sont fortement tendues pendant la campagne pour le référendum sur le renforcement des pouvoirs du président turc, après l'annulation de meetings de ministres turcs en Europe.
Le processus d'adhésion de la Turquie à l'UE est dans les limbes depuis plusieurs années et des progrès semblent peu probables. Depuis le début officiel des pourparlers d'adhésion de la Turquie à l'UE, en 2005, 16 chapitres sur 35 on été ouverts. Le dernier, ouvert en juin 2016, portait sur des questions financières et budgétaires.
«D'abord, vous devez vous occuper de ces chapitres, vous devez tenir vos promesses. Après cela, nous nous assiérons à la table. Dans le cas contraire, nous n'avons plus rien à discuter avec vous», a déclaré Recep Tayyip Erdogan le 2 mai.
Le président du Conseil européen, Donald Tusk, compte avoir une discussion à ce sujet avec le président turc lors du sommet de l'OTAN qui se tiendra le 25 mai à Bruxelles.
Le chef de l'Etat turc a plusieurs fois évoqué une possible consultation populaire afin de décider de poursuivre ou non le processus d'adhésion à l'UE. Recep Tayyip Erdogan s'est également prononcé en faveur du rétablissement de la peine de mort en Turquie, une mesure qui sonnerait le glas de sa candidature à l'UE.
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