Vladimir Poutine et Benjamin Netanyahou se sont entretenus par téléphone le 6 avril, sur fond de regain des tensions diplomatiques sur le dossier syrien. Le président russe a fait part de sa désapprobation au Premier ministre israélien après que celui-ci a accusé le gouvernement syrien d'être responsable de l'attaque chimique présumée conduite dans la région d'Idlib.
Qualifiant ces allégations de «dénuées de tout fondement», Vladimir Poutine a estimé qu'il était «inacceptable de formuler des accusations contre qui que ce soit sans conduire une enquête détaillée et impartiale». Un peu plus tôt dans la semaine, Benjamin Netanyahou avait en effet dénoncé une «attaque délibérée sur des civils et des enfants avec des armes chimiques illégales», en imputant la responsabilité à Damas.
L'échange téléphonique entre les deux dirigeants leur a néanmoins permis d'évoquer «leur volonté d'étendre la coopération [entre la Russie et Israël] dans la poursuite des intérêts communs que sont la stabilité au Moyen-Orient et avant tout en Syrie», a annoncé le Kremlin. Vladimir Poutine a assuré Benjamin Netanyahou de sa volonté de continuer à mener une «lutte commune contre le terrorisme».
La communauté internationale accuse Damas d'avoir utilisé des armes chimiques pour frapper le village de Khan Cheikhoun, dans la région d'Idlib, tuant au moins 72 personnes selon le controversé Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Face à ces accusations, la Défense russe s’est dite prête à présenter des preuves irréfutables que l’aviation syrienne avait en réalité visé un entrepôt des rebelles, dans lequel il s'est avéré qu'ils stockaient des matériaux chimiques.