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Donald Trump invite le président palestinien Mahmoud Abbas à la Maison Blanche

Le président américain Donald Trump a invité Mahmoud Abbas, président de l'Autorité palestinienne, à la Maison Blanche prochainement pour trouver les moyens de relancer le processus de paix avec Israël, a indiqué la présidence palestinienne.

Au cours de leur premier entretien téléphonique depuis l'investiture de Donald Trump le 20 janvier, le président américain a convié Mahmoud Abbas à venir «bientôt pour discuter des moyens de reprendre le processus politique», a fait savoir la présidence de l'Autorité palestinienne, citée par l'agence officielle Wafa.

Donald Trump a fait part de son «engagement en faveur d'un processus de paix conduisant à une paix véritable entre Palestiniens et Israéliens», a-t-elle poursuivi.

Mahmoud Abbas a, pour sa part, explicitement évoqué la solution dite à deux Etats. Même si Donald Trump a paru s'en distancer lors qu'il a rencontré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou à la mi-février.

Il a également rappelé son «engagement en faveur de la paix comme un choix stratégique [et] pour l'instauration d'un Etat palestinien aux côtés d'Israël».

Cette conversation téléphonique entre Mahmoud Abbas et Donald Trump intervient à un moment de profonde incertitude quant à l'évolution du conflit israélo-palestinien.

A l'occasion de la visite à Washington du Premier ministre israélien, Donald Trump avait indiqué, le 15 février, que les Etats-Unis, acteur historique de l'effort de paix entre Israéliens et Palestiniens, ne s'accrochaient plus à la solution à deux Etats. Des propos qui impliquent l'abandon de l'un des principes directeurs de la diplomatie américaine, adopté officiellement par les présidents qui se sont succédés dans le Bureau ovale depuis 2001, au moins.

Une rupture apprente qui a semé le trouble dans la communauté internationale.

La création d'un Etat palestinien coexistant pacifiquement avec Israël est en effet la solution préconisée par la majeure partie de la communauté internationale pour résoudre ce conflit.

En même temps, le président Trump a réaffirmé sa volonté de présider à un accord entre Israéliens et Palestiniens. C'est ce que l'Autorité palestinienne, basée à Ramallah et soucieuse de ne pas s'aliéner la nouvelle administration, avait préféré retenir des propos de Donald Trump, réitérant sa volonté de travailler avec cette nouvelle équipe.

Donald Trump a fourni d'autres motifs sérieux de préoccupation aux Palestiniens. Le premier, en promettant, durant sa campagne, de transférer de Tel-Aviv à Jérusalem l'ambassade des Etats-Unis en Israël. Le second, en tardant, après son entrée en fonctions, à critiquer les annonces nouvelles de colonies israéliennes.

La direction palestinienne s'est aussi inquiétée de la difficulté à établir une ligne de communication avec la nouvelle administration, alors que Donald Trump s'est déjà entretenu au moins à deux reprises au téléphone avec Benjamin Netanyahou et l'a reçu à la Maison Blanche.

Cependant, Jason Greenblatt, conseiller de Donald Trump, doit rencontrer Mahmoud Abbas le 14 mars à Ramallah, a indiqué une source officielle palestinienne sous le couvert de l'anonymat.

Le 7 mars, l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, a quant à elle rencontré pour la première fois l'envoyé palestinien aux Nations unies, Riyad Mansour.

Les Palestiniens devraient «rencontrer les Israéliens dans des négociations directes, plutôt que d'attendre de l'ONU des résultats qui ne peuvent être obtenus qu'entre les deux parties», a-t-elle souligné.

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