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L'administration Trump aurait suspendu le projet de transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem

Un membre de l'équipe gouvernementale américaine a confié à un journal britannique que le projet controversé de transfert de l'ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem aurait été suspendu, dans l'espoir de relancer le processus de paix israélo-palestinien.

Selon le journal saoudien publié à Londres Asharq Al-Awsat, une source anonyme issue de l'administration de Donald Trump a assuré que le déplacement de la représentation diplomatique américaine en Israël à Jérusalem ne serait pas à l'ordre du jour. La nouvelle a «soulagé» Ahmad Majdalani, ministre de l'Education de l'Autorité Palestinienne ainsi que le Président Mahmoud Abbas, particulièrement inquiet face à la promesse de campagne du président américain

Asharq Al-Awsat ajoute que ce geste a pour but de permettre une reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens, à un moment où le processus de paix est en pleine stagnation. 

En réaction à l'article, le ministre de la Coopération régionale Tzachi Hanegbi, proche du Premier ministre israélien, a déclaré : «Je comprends que ce sujet fasse l'objet de débats aux Etats-Unis pendant un certain temps. Nous savons que ce problème fait l'objet d'un désaccord entre le Congrès, qui a demandé une loi pour que le département d'Etat déplace l'ambassade, et les diverses administrations qui ont promis ce qu'elles ont promis puis ont fait marche arrière.» Celui-ci a néanmoins ajouté n'avoir «aucun doute que la décision finale serait différente de celles des précédentes administrations». 

Malgré une information rapportée par des médias israéliens, l'administration de Donald Trump avait déjà démenti toute annonce précipitée concernant le projet de transfert de l'ambassade américaine. Un représentant a déclaré que l'équipe du président n'en était qu'«au tout début du processus consistant ne serait-ce qu'à aborder ce sujet».

S'il était réalisé, le projet du président trancherait avec la politique de la communauté internationale vis-à-vis de Jérusalem, considérée comme partiellement occupée depuis 1967. Ce transfert pourrait «embraser la région», selon l'expression utilisée par la coalition palestinienne le 21 janvier dans un communiqué adressé à l'administration américaine. 

Le président de l'Autorité Palestinienne en avait appelé à Vladimir Poutine le 13 janvier afin de le prier de dissuader Donald Trump d'accomplir sa promesse de campagne. 

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