«Cette lettre demande au président Poutine de faire ce qui est en son pouvoir au sujet des informations dont nous disposons et selon lesquelles le président élu Donald Trump va déménager l'ambassade [américaine] à Jérusalem, ce qui revient pour nous à franchir une dangereuse ligne rouge», a déclaré Saëb Eraka, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), à la presse après avoir rencontré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, à Moscou.
Les Palestiniens s'alarment de la possibilité que Donald Trump, une fois entré en fonction le 20 janvier, n'exécute la promesse faite pendant sa campagne électorale de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël et de déplacer l'ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem. Il romprait ainsi avec la politique historique des Etats-Unis qui est aussi celle de la très grande majorité de la communauté internationale.
De nombreuses voix se sont élevées contre l'effet que pourrait avoir un tel transfert, le secrétaire d'Etat américain sortant, John Kerry, a même parlé d'un risque d'une «explosion absolue dans la région».
Israël proclame que toute la ville de Jérusalem constitue sa capitale indivisible, y compris Jérusalem-Est, partie de la ville majoritairement palestinienne qu'Israël occupe depuis 1967 et qu'il a depuis annexée. Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale alors que les Palestiniens veulent, de leur côté, faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.