Les déclarations du président des Etats-Unis Donald Trump au sujet de son prédécesseur, Barack Obama, qu'il accuse d'avoir ordonné la mise sur écoute de ses téléphones durant la campagne présidentielle, ont, semble-t-il, pris de court les plus hautes autorités fédérales.
Le directeur du FBI James Comey a publiquement jugé ces accusations «dénuées de fondement» et a été jusqu'à demander au département de la Justice de les rejeter publiquement. Pour sa part, James Clapper, chef du renseignement américain sous Barack Obama, a assuré qu'«aucune opération d'écoute n'a[vait] été mise en place» lorsqu'il était en fonctions.
Selon une source citée par Fox News, plusieurs fonctionnaires fédéraux de haut rang auraient affirmé n'avoir «aucune idée» de ce à quoi Donald Trump faisait référence. Il n'aurait d'ailleurs consulté aucun membre de l'administration susceptible d'avoir été informé d'une éventuelle mise sur écoute.
Le 4 mars, fidèle à son style de communication habituel, Donald Trump avait accusé sur Twitter son prédécesseur de l'avoir espionné avant sa victoire à l'élection de novembre 2016. «Dégueulasse ! Viens de découvrir qu'Obama m'a "mis sur écoute" dans la Trump Tower juste avant la victoire», avait-il notamment tweeté.
«Ni le président Obama ni aucun responsable de la Maison Blanche n'a jamais ordonné la surveillance d'un citoyen américain. Toute suggestion contraire est simplement fausse», avait réagi un porte-parole de Barack Obama.
En janvier de cette année, le journal britannique The Guardian avait diffusé une information non-confirmée selon laquelle le FBI, sous la présidence de Barack Obama, aurait obtenu un mandat pour placer sous surveillance quatre membres de l’équipe de Donald Trump, soupçonnés d’entretenir des liens avec des responsables russes.
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