«La presse ne devrait jamais s'excuser pour la publication de vraies informations», a déclaré Julian Assange le 16 février sur son compte Twitter, réactivé un peu plus tôt cette semaine.
Le tweet du célèbre lanceur d'alerte était directement adressé au président américain, Donald Trump, après la publication par ce dernier d'un message virulent sur Twitter un peu plus tôt dans la journée : «Fuiter, et même fuiter des données confidentielles illégales, est un problème majeur à Washington depuis des années. Mis en échec, le New York Times (et d'autres) doivent s'excuser !»
«La lumière a enfin été projetée sur les vauriens fuiteurs ! Ils seront attrapés», avait également surenchéri le président américain dans un autre tweet, paru le 16 février également.
Donald Trump faisait explicitement référence à un article du New York Times, paru le 14 février, qui affirmait que «quatre anciens et actuels responsables américains», proches de Donald Trump et membres de son équipe de campagne électorale, auraient eu des contacts répétés avec des responsables du renseignement russe, au cours de l'année précédant les élections américaines.
Le président américain avait rejeté sans équivoque ces accusations, estimant par ailleurs : «Ces liens avec la Russie, qui n'ont aucun sens, sont simplement une tentative de dissimuler les nombreuses erreurs de la campagne perdue par Hillary Clinton.»
Donald Trump promet de réagir «de manière agressive» contre «des fuites criminelles».
Au cours d'une conférence de presse tenue le 16 février, le président américain a de nouveau battu en brèche les accusations du New York Times en déclarant : les «fuites sont réelles», mais «les informations sont fausses». Donald Trump a également promis à cette occasion d'agir «de manière agressive» contre «des fuites criminelles».
«Mis en échec, le New York Times a écrit hier un long article en première page et comme vous le savez, il a été très discrédité. C'est une blague», a-t-il par ailleurs expliqué en insistant : «[Je n'ai] rien à voir avec la Russie».
En octobre 2016, le candidat Donald Trump avait déclaré qu'il appréciait Wikileaks, mais à l'époque, le site internet fondé par Julian Assange s'était illustré lors de la campagne électorale américaine par la publication d'emails de John Podesta, le directeur de campagne de la candidate démocrate, Hillary Clinton.
Alors que le lanceur d'alerte n'a jamais exprimé un soutien quelconque envers le candidat républicain élu président des Etats-Unis, Wikileaks et son fondateur s'étaient attiré les foudres des supporters de la candidate démocrate au cours de la campagne présidentielle.
Le porte-parole d’Hillary Clinton, Brian Fallon, avait notamment accusé en octobre 2016 Wikileaks d'être «une arme de propagande du gouvernement russe intervenant en faveur de son candidat favori, Trump».
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