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Pyongyang tire un missile balistique, fureur de Séoul et de Tokyo

La Corée du Nord a tiré un missile balistique, un lancement considéré par Séoul comme une «provocation» visant à tester le nouveau président américain Donald Trump. Ce dernier n'a fait, pour l'instant, aucun commentaire sur ce tir.

Le missile a été tiré vers 07h55 (22h55 GMT) le 12 février, depuis la base aérienne de Banghyon située dans l'ouest de la Corée du Nord, a indiqué le ministère sud-coréen de la Défense.

L'engin a parcouru environ 500 kilomètres avant de tomber en mer du Japon, a indiqué à l'AFP un porte-parole du ministère. «Le type exact de ce missile balistique doit encore être déterminé», a-t-il ajouté. Pour le ministère sud-coréen de la Défense, le tir «vise à attirer l'attention mondiale sur la Corée du Nord, vantant ses capacités nucléaires et dans le domaine des missiles». «On estime aussi qu'il s'agissait d'une provocation armée destinée à tester la réaction de la nouvelle administration américaine dirigée par le président Trump», mentionne égalment le communiqué du ministère.

Pour sa part, Yang Moo-Jin, spécialiste de la Corée du Nord basé à Séoul, n'exclut pas que ce tir puisse avoir été effectué pour marquer l'anniversaire, le 16 février, de la naissance de l'ancien dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il.

C'est le premier tir de missile balistique effectué par Pyongyang depuis l'élection américaine de novembre dernier. Au moment du tir, le nouveau président américain passait le week-end dans sa luxueuse résidence de Mar-a-Lago, en Floride, en compagnie du Premier ministre japonais Shinzo Abe, en visite aux Etats-Unis depuis le 10 février.

«Je veux que tout le monde comprenne et soit conscient du fait que les Etats-Unis sont derrière le Japon, son grand allié, à 100%», a fait savoir Donald Trump dans une très brève allocution en compagnie du chef de l'exécutif nippon.

«Intolérable»

«Le dernier tir de missile de la Corée du Nord est absolument intolérable», avait déclaré Shinzo Abe quelques secondes plus tôt depuis le même podium. «La Corée du Nord doit respecter pleinement les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», a ajouté le dirigeant japonais. Le porte-parole du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a dénoncé une «provocation envers le Japon et la région».

Un responsable militaire sud-coréen, cité par l'agence de presse sud-coréenne Yonhap, a exclu que le missile tiré le 12 février soit un missile de longue portée, décrivant l'engin comme une version améliorée du missile à courte portée Rodong.

Yonhap avait rapporté précédemment que l'armée sud-coréenne estimait qu'il s'agissait d'un missile de portée intermédiaire Musudan. En octobre 2016, la Corée du Nord avait tiré à deux reprises des Musudan depuis la même base militaire.

Au cours de l'année 2016, Pyongyang avait conduit deux essais nucléaires et tiré plus d'une vingtaine de missiles balistiques dans le cadre de ses programmes visant à maîtriser la technologie qui mettrait le territoire des Etats-Unis à portée de ses missiles nucléaires.

Le président sud-coréen par intérim, Hwang Gyo-Ahn, a promis une «punition appropriée» en réponse à ce tir.

Le 10 février, alors qu'il recevait Shinzo Abe à Washington, Donald Trump avait dit considérer comme «une priorité très, très haute» la défense contre la menace nucléaire et balistique que fait peser la Corée du Nord sur la région.

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Début février, le nouveau secrétaire américain à la Défense, James Mattis, avait déjà assuré la Corée du Sud et le Japon de l'engagement total de Washington pour leur sécurité, promettant une réponse «écrasante» à une éventuelle attaque nucléaire nord-coréenne.

Dans son discours du Nouvel An, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un avait dit que son pays en était «aux dernières étapes avant le lancement test d'un missile balistique intercontinental» capable d'atteindre le territoire américain.

«Cela n'arrivera pas !», avait rétorqué Donald Trump dans un tweet.