Au cours d'une «longue» conversation téléphonique, «Le président [Donald Trump] a accepté, à la demande du président Xi [Jinping], de respecter le principe "d'une seule Chine"», a indiqué la Maison-Blanche dans la soirée du 9 février.
Washington a précisé que les présidents américain et chinois avaient échangé «des invitations à se rencontrer dans leur pays respectif». La présidence américaine, qui a qualifié la discussion d'«extrêmement cordiale», a par ailleurs déclaré : «Les deux dirigeants ont hâte de discuter à nouveau avec de très bons résultats».
De son côté, la télévision d'Etat chinoise CCTV a précisé sur son site internet : «[Le président chinois] Xi Jinping salue la réaffirmation par Donald Trump de l'adhésion du gouvernement américain au principe de la Chine unique.»
La conversation téléphonique entre les deux chefs d'Etat avait été précédée par l'envoi d'une lettre de Donald Trump à son homologue chinois, Xi Jinping. Dans ce courrier, le président américain indiquait souhaiter une «relation constructive» entre les Etats-Unis et la Chine et remerciait par ailleurs «le président Xi pour sa lettre de félicitations envoyée à l'occasion de l'investiture du président Trump». Ce dernier avait également profité de l'occasion pour «[souhaiter] au peuple chinois une heureuse Fête des Lanternes et une prospère Année du Coq».
Cette lettre et l'échange téléphonique entre les deux présidents semblent pour l'heure marquer un apaisement entre les deux pays après un récent regain de tension.
En effet, les relations entre les deux pays, déjà compliquées par le sujet des îles disputées de la mer de Chine méridionale, avaient connu une nette détérioration lorsque le président américain avait accepté en décembre dernier les félicitations de la présidente taïwanaise pour sa victoire à l'élection présidentielle. Cette conversation téléphonique, la première depuis 1979 entre un président américain et son homologue taïwanais, avait été considérée par Pékin comme allant à l'encontre du protocole diplomatique entre les deux pays.
La colère des autorités chinoises avait par ailleurs été renforcée par les déclarations de Donald Trump laissant sous-entendre que la nouvelle présidence américaine ne se sentait pas nécessairement tenue par la politique d'«une seule Chine».
Au nom de ce principe, les dirigeants chinois ont toujours refusé que leurs partenaires entretiennent des relations diplomatiques avec l'île de Taïwan, considérée par Pékin comme une province rebelle.